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PLF 2019 : Divergences entre majorité et opposition

Tout de suite après le grand oral de Mohamed Benchaâboun, les partis politiques se sont exprimés sur les mesures contenues dans le projet de Loi de Finances de 2019. Entre les partis de la majorité et ceux de l'opposition, les avis ont varié : les premiers ont salué un texte «optimiste» alors que l'opposition y voit «une simple déclaration d'intentions».

PLF 2019  :  Divergences entre majorité et opposition
Le ministre de l'Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, présente le projet de loi de Finances 2019 devant les deux Chambres du Parlement. Ph : MAP

Les groupes parlementaires ont marqué leurs divergences à propos du projet de la loi de Finances (PLF 2019), présenté par le ministre de l'Economie et des Finances lundi soir, lors d'une séance conjointe des deux Chambres du Parlement.

 

Du côté de la majorité, le président du groupe du Rassemblement constitutionnel à la Chambre des représentants, Taoufik Kamil, a indiqué à la MAP que ce projet intervient à un moment où le Royaume est appelé à relever un ensemble de défis, notamment ceux ayant trait à la concrétisation des orientations contenues dans les discours de S.M. le Roi Mohammed VI.

M. Kamil a souligné qu'il s’agit d'un projet revêtant des dimensions sociale et économique et s'articulant autour de trois secteurs prioritaires pour le citoyen, en l’occurrence l'éducation, la santé et l'emploi. Le député s'est félicité également de la mesure visant le recouvrement de la Taxe sur la valeur ajoutée qui pèse sur bon nombre d'entreprises.

Pour sa part, le président du groupe socialiste à la même Chambre, Amam Chakrane, a mis en évidence les mesures prévues au volet social en ce sens qu'elles apportent des réponses aux attentes des citoyens, relevant «la portée optimiste’’ du texte de loi et de son caractère opérationnel, en allouant des budgets importants en appui au secteur social, en premier lieu l'éducation, la santé et l'emploi. Il a indiqué à cet égard que l’examen exhaustif du PLF-2019 permettra d'élucider davantage son impact socio-économique, insistant sur le besoin «d'un discours d'espoir et de confiance dans les potentialités du Maroc pour aller de l'avant dans les réformes et valoriser les opportunités offertes dans la perspective de drainer davantage d'investissements étrangers».

Pour les partis de l'opposition, le diagnostic était tout autre. Ainsi, le président du groupe Modernité et Authenticité, Mohamed Achrourou, a signalé que les ressources inscrites dans le projet seront recouvertes sous forme d'impôts et grâce à la révision des subventions accordées à certains établissements en vue d'en faire bénéficier les secteurs sociaux tels que l'enseignement et la santé. Et d'ajouter que la discussion de ce projet permettra de mesurer à quel point le gouvernement honorera ses engagements visant la mise en œuvre des orientations relatives aux jeunes, d'autant plus que le PLF 2019 a omis de traiter les difficultés dont pâtit cette catégorie sociale et que les chiffres avancés reste «vagues».

Pour ce parlementaire, la révision de certaines dispositions des projets ayant trait à la formation professionnelle requiert des mesures qui s'avèrent difficiles à concrétiser dès 2019.

De son côté, Omar Abbassi, du groupe istiqlalien pour l'Unité et l'égalitarisme, a déploré que le projet de loi de finances «ne réponde pas aux besoins pressants et aux contraintes majeures auxquelles fait face le pays, notamment en ce qui concerne la situation difficile dans laquelle vivent les jeunes».  

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