«La capacité de production électrique nucléaire risque de se réduire dans les prochaines décennies, des réacteurs vieillissants étant arrêtés et cette industrie faisant face à une baisse de compétitivité», note le rapport annuel de l’agence onusienne basée à Vienne.
Confronté au bas prix du gaz naturel et à l'impact des énergies renouvelables sur les prix de l'électricité, le secteur continue également de se ressentir des effets de la catastrophe de Fukushima au Japon en 2011, relève l'AIEA qui indique par ailleurs que plusieurs pays, comme l'Allemagne et la Suisse, ont entrepris de se désengager de l'atome et "cette catastrophe engendre une hausse des temps de construction ainsi que des coûts en raison de normes de sécurité renforcées", relève l'agence, qui pointe également des difficultés de "déploiement" de nouvelles technologies de type EPR.
De façon plus générale, "les nouvelles projections suggèrent que l'énergie nucléaire pourrait avoir du mal à conserver sa place actuelle dans le mix énergétique mondial", avec des capacités pouvant chuter à 2,8% en 2050 contre 5,7% aujourd'hui. L'AIEA n'exclut cependant pas dans son hypothèse maximale une hausse de 30% des capacités nucléaires mondiales d'ici 2030, à 511 GW. Ce chiffre apparaît toutefois en recul de 45 GW par rapport à celui avancé par l'agence il y a un an.
Le monde compte aujourd'hui 455 réacteurs nucléaires en activité, représentant une capacité installée record de 399,8 GW, selon l'AIEA.