Une première difficulté vient du nombre réduit de ses ressources humaines composées de 117 personnes dont 28 magistrats et 89 fonctionnaires. « Alors qu’on a besoin de 300 personnes », souligne Mohamed Abdenabaoui, président du ministère public. Par ailleurs, en ce qui concerne les membres du parquet, ils sont au nombre de 997 magistrats (25 % de l’ensemble des magistrats). Ils devaient traiter, en 2017, pas moins de 2.764.660 affaires inscrites aux différentes institutions judiciaires (dont 2.846.192 affaires ont été jugées). Concernant les activités des membres du parquet, elles ont été d’une grande densité : quelque 1.346.753 procès-verbaux traités, 637.293 personnes poursuivies en état de libertés, 615.306 personnes présentées devant le parquet, 444.601 plaintes présentées… Ce qui en fait une moyenne de 3670 mesures à entreprendre par année pour chaque magistrat du parquet (sans parler d’autres mesures qu’ils entreprennent dans l’exercice de leur fonction).
Le rapport détaille aussi une série d’actions menées par le ministère public en matière d’exécution de la politique pénale. Politique dont la priorité, selon Mohamed Abdenabaoui, est la protection des droits et des libertés, la moralisation de la vie publique, la protection des deniers publics, la défense de la sécurité et l’ordre public ainsi que le renforcement de la coopération judiciaire internationale…