Dans le rapport qu’il vient de soumettre au Souverain, Abdelaziz Benzakour, souligne que « malgré les acquis engrangés, la cadence de promotion de la chose administrative n’a pas encore atteint l’objectif escompté ». Pire encore, « l’observation régulière de ce qui se passe au sein de l’administration marocaine, prouve de manière tangible que certains responsables administratifs ne se sont pas départis de leurs pratiques répréhensibles » ajoute-t-il, n’hésitant pas dénoncer l’autoritarisme, la condescendance de certains préposés qui continuent de travailler au gré de leurs humeurs.
« Ces pratiques sont condamnables car elles ne sont pas liées à des fautes ou à un manque de compréhension, mais parce qu’elles renvoient à l’autoritarisme, la condescendance de certains préposés qui continuent de travailler au gré de leurs humeurs, avec une bureaucratie inacceptable et des stéréotypes injustifiés ». Pour Abdelaziz Benzakour, les problématiques sont nombreuses et connues de tous puisqu’elles ont fait l’objet de moult recommandations et circulaires, et pourtant l’administration demeure « incapable d’en venir à bout, puisqu’elles refont surface de temps à autre, çà et là ».
Pour rappel, S.M. le Roi avait souligné dans son discours du trône 2017 que « les fonctionnaires publics, pour la plupart d’entre eux, manquent de compétences et d’ambition et n’ont pas toujours des motivations liées au sens des responsabilités, liées à leur mission ». et de d'ajouter que « certains d’entre eux pratiquent l’absentéisme, se satisfaisant d’un traitement mensuel sûr, pour modique qu’il est, ne manifestant aucune ardeur au travail et ne nourrissant aucune ambition professionnelle ».