La priorité pour la dirigeante allemande sera d'esquisser une stratégie commune avec le président Xi Jinping face aux menaces de Donald Trump d'imposer des droits de douanes accrus sur l'acier et l'aluminium.
"Les deux pays sont d'accord pour considérer l'ouverture des marchés et un commerce mondial régulé comme des nécessités. C'est l'aspect central du voyage", a insisté vendredi une porte-parole de Mme Merkel, Martina Fietz, alors que la Chine est le premier partenaire commercial de l'Allemagne.
La chancelière elle-même a insisté samedi sur l'attachement de Pékin et Berlin au "multilatéralisme" et aux "règles de l'organisation mondiale du commerce".
Mais la quête allemande d'une position commune face à M. Trump a été compliquée par l'annonce d'un accord entre Washington et Pékin pour suspendre les augmentations réciproques de taxes douanières afin de négocier une solution pérenne qui éviterait une guerre commerciale.
Pour l'Allemagne, un compromis sino-américain signifierait qu'elle se retrouverait seule en première ligne face aux attaques verbales et douanières de Donald Trump.
Ce dernier considère en effet les excédents allemands comme une menace pour son pays. Il accuse aussi l'Allemagne de profiter des Etats-Unis en n'augmentant pas assez ses dépenses militaires au sein de l'Otan.