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La rencontre du ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Saïd Amzazi avec son homologue sud-coréen, dans le cadre de la visite officielle de la délégation menée par le chef du gouvernement en Corée du Sud les 21 et 22 mai, n’avait pas pour objectif d'«importer» le modèle éducatif sud-coréen au Maroc, a indiqué, jeudi soir, le ministère de l’Éducation nationale (Men).
Saïd Amzazi a rencontré son homologue le vice-Premier ministre, ministre de l'Education sud-coréen, Kim Sang-Kon, pour un entretien relatif à la dynamisation de la coopération entre les deux pays en matière d’éducation et de recherche scientifique, a précisé le ministère dans une mise au point, suite à la circulation d’informations erronées par certains médias, notant que cette visite officielle n’avait pas pour objectif d’«importer» le modèle éducatif sud-coréen au Maroc.
«Il est bien évident qu’un système éducatif, si performant soit-il, ne peut être transposé d’un pays à un autre dans la mesure où chaque nation possède ses propres spécificités socio-culturelles et économiques et ses propres attentes en matière d’éducation», a souligné le ministère.
Le système éducatif sud-coréen est l’un des meilleurs au monde et les élèves qui en sont issus obtiennent régulièrement des résultats exceptionnels lors des évaluations internationales mesurant les performances scolaires, telles que l’enquête TIMSS ou l’enquête PISA, relève la même source, ajoutant qu'«il convient toutefois de relativiser le rôle du système éducatif lui-même dans cette prouesse et de considérer également la part très importante du contexte socioculturel dans lequel évoluent les élèves».
En effet, au sein de la population sud-coréenne, la valeur «travail» semble ancrée dans l’ADN des citoyens qui ne conçoivent la réussite qu’à travers un diplôme et un métier et concèdent d’énormes sacrifices personnels et financiers afin de suivre de très près l’éducation de leurs enfants.
Un modèle qui interpelle le Maroc qui se doit de tout mettre en œuvre pour mobiliser les familles marocaines autour de l’éducation de leurs enfants afin de l’ériger en priorité absolue. Bien entendu pour cela, le Maroc, à l’image de la Corée du Sud, devra investir les moyens matériels et humains nécessaires pour rehausser le niveau de l’école marocaine.
Par ailleurs, le ministère a fait noter qu’en Corée du Sud, les étudiants destinés aux métiers de l’éducation sont triés sur le volet parmi l’élite des bacheliers et qu'«il s’agit pour nous de nous inspirer de cette approche louable et de valoriser la formation et le métier de ceux qui auront en charge l’éducation de nos enfants».
La visite du ministre de l’Éducation nationale, de la Formation Professionnelle, de l'Enseignement nupérieur et de la Recherche ncientifique en Corée du Sud a surtout été l’occasion pour lui de découvrir et d’explorer les clefs du succès d’un système éducatif modèle à l’échelle mondiale afin d’y puiser les idées et les actions qui pourraient, une fois transcrites dans notre contexte marocain, apporter un nouveau souffle à notre système éducatif, selon le ministère.
