Les recommandations de la conférence d'évaluation de la participation des équipes africaines en Coupe du monde auront-ils un effet sur le développement de football en Afrique ? Certes, il est encore trop tôt de le savoir, mais Ahmad Ahmad, président de la CAF, s'est montré confiant au moment d'énumérer les principales mesures devant les médias. « Analysons la situation et allons de l'avant », a-t-il lancé aux représentants des médias.
Après deux jours de débats animés et des évaluations faites par chaque entraîneur ou représentants d'entraîneurs ayant participé à la Coupe du monde, il ressort que les associations membres de la CAF devront privilégier la stabilité au niveau des staffs techniques. « Les équipes qui arrivent en finale de la Coupe du monde ou qui la gagnent, sont celles qui se sont bien préparées et qui ont une stabilité au niveau des staffs techniques. Le mot clé de la réussite est la stabilité. Ce sont des équipes qui ont un entraîneur depuis six ans au minimum et qui ont des joueurs depuis plusieurs années pour ne pas dire que ces joueurs là font partie de la base même de ces équipes nationales dès les catégories d'âge inférieur pour devenir ensuite le noyau desdits équipes », a assuré Ahmad Ahmad.
En plus de la stabilité, le patron de football africain a plaidé pour la stabilisation des fédérations : « Essayons de stabiliser également les Fédérations parce que tout passe par là. Nous avons des exemples très pertinents où l'instabilité fait ravage dans notre football. Il y a des résolutions qui imposent à la CAF de revoir tous ces aspects », a-t-il souligné. La conférence a aussi recommandé une redéfinition de la politique de formation des arbitres, mais surtout de poursuivre la politique d'assainissement déjà entamée par la commission de discipline de la CAF. « L'arbitrage est aussi un vecteur qui fausse la représentation de l'Afrique », a-t-il mis en garde.
Et pour finir, Ahmad a souhaité convaincre les autorités politiques en Afrique d'investir dans les stades et dans les terrains de football. « On pourra dire ce qu'on veut et prendre les mesures qu'on veut, mais si on pratique toujours le football sur une rizière ou sur des terrains chaotiques, on ne pourra pas s'attendre à des résultats ».