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Le déroulement de la rencontre opposant la RSB au WAF était prévisible : une équipe de Berkane favori sur papier et plus apte à contrôler la possession du ballon, confrontée à des Fassis répliquant essentiellement par des contre-attaques, comme ce fut le cas face au Raja en demi-finale. Ce scénario a effectivement eu lieu, mais personne ne se doutait que le WAF pouvait créer autant de difficultés pour la défense de Mounir Jaâouani.
Mené au score à la 57e minute, le Wydad a réussi à renverser la vapeur en y allant de deux buts empreints d'opportunisme : le premier sur une passe lumineuse transformée de la tête par le capitaine Ali Mamadou, le deuxième sur un coup-franc direct dévié par le mur de la RSB. La rencontre se dirigeait vers une surprenante consécration du Wydad de Fès, lorsque Laârbi Ennaji remettait les pendules à l'heure (2-2) à la 90e minute, sur un coup de tête qui a complètement chamboulé les calculs de Hassan Ougheni. Ce but décrétait 30 minutes de prolongations, un exercice qui n'a rien changé au score affiché.
Les deux formations s'en remettaient donc à la fatidique séance de tirs aux buts, qui a rendu son verdict en faveur de la Renaissance de Berkane (3-2). Mounir Jaâouani et ses joueurs laissaient exploser leur joie en compagnie de leur nombreux supporters qui ont fait le déplacement au complexe Moulay Abdellah de Rabat, tandis que certains membres du staff du WAF s'en prenaient avec virulence à l'arbitre Samir Guezzaz.
La RSB succède ainsi au Raja, après deux finales gâchées (1987 et 2014). Le Wydad de Fès, qui disputait sa première finale dimanche, repart quant à lui avec des regrets mais aussi avec une grande expérience cumulée par ses joueurs.
