Lors de son mot d’ouverture des travaux de l’AGO de la CAF, jeudi en matinée au Caire, le président de la CAF Ahmad Ahmad a sensibilisé les membres du comité exécutif de la confédération africaine quant à la problématique du statut juridique. « Il faut régler la situation de la propriété du siège de la CAF au Caire. En l’absence d’un document de propriété, la CAF n’a pas de statut juridique, elle n’est pas une association ou un organisme continental … c’est une situation très très grave. Tant que l’Egypte ne nous donne pas l’accord de propriété, toutes les mesures de développement et de réformes demeurent menacées » a expliqué Ahmad Ahmad, qui a mentionné que cette situation était à l’origine de son interpellation à Paris (enquête pour accusations de corruption).
Le président de la CAF a donc directement interpellé les responsables égyptiens, les appelant à accélérer le processus de propriété, et les premiers éléments de réponse sont apparus quelques minutes plus tard. D’abord, à travers l’allocution de Hani Abou Rida, président du comité local d’organisation de la CAN 2019 et président démissionnaire de la Fédération égyptienne de football : « Le siège de la CAF bénéficie de plusieurs avantages accordés aux ambassades. Maintenant, la CAF nous demande d’accorder une immunité diplomatique à certains membres, et cela est une question qui va devoir être soumise au parlement. On ne peut changer les lois sans emprunter les voies légales, on est un pays d’institutions ». Le Ministre de la jeunesse et des sports égyptien, Dr. Ashraf Sobhi, a quant à lui promis que l’Egypte allait « accorder de nouveaux espaces à la CAF pour l’expansion de ses projets », mais n’a pas donné d’indices quant au document de propriété du siège de la CAF.