La Chambre criminelle chargée des affaires du terrorisme près l'annexe de la Cour d'appel à Salé a repris, jeudi 11 juillet, l'examen de l'affaire du meurtre des deux touristes scandinaves dans la région d'Imlil. La défense des accusés a demandé jeudi une expertise psychologique sur les prévenus. "Un tel crime revêt un caractère exceptionnel et ne peut être le fait de personnes normales", ont estimé les avocats de la défense, commis d'office dans le cadre de l'assistance judiciaire.
Les auteurs de ce double meurtre "doivent être des personnes anormales sur les plans psychologique et social d'autant plus qu'ils sont issus d'un milieu en proie à l'ignorance et à la précarité", ont-ils argué, affirmant que ceux-ci, "étant de faible niveau scolaire, ont subi un lavage de cerveau".
La défense de l'État a pour sa part sollicité de la Cour de ne pas engager le rôle de l'État dans cette affaire et de se déclarer incompétente à cet égard, soulignant que les institutions de l’État assument pleinement leur mission et qu'il n'y a eu aucune défaillance ou négligence, "comme l'atteste la garantie des conditions du procès équitable".
Elle a en outre affirmé qu'aucun fondement légal ne peut être invoqué pour engager la responsabilité de l’État dans ce crime, assurant que l’État marocain remplit absolument ses fonctions en termes de protection des frontières et des personnes, qu'elles soient marocaines ou étrangères.
Cette audience a été marquée par la présentation d'une lettre de la mère de la victime danoise, par l'intermédiaire de l'avocat de sa famille.