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Le déficit commercial continue de s’aggraver

Le déficit commercial s'est aggravé de 8,6% à 15,78 milliards de dirhams (MMDH) à fin janvier dernier, contre 14,53 MMDH durant la même période un an auparavant, selon l'Office des changes.

Le déficit commercial continue de s’aggraver
L’aggravation s'explique par un accroissement des importations (2,58 MMDH), plus important que celui des exportations (+1,33 MMDH), fait savoir l'Office des changes dans une note sur ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois de janvier. Ph : DR

Cette aggravation s'explique par un accroissement des importations (2,58 MMDH), plus important que celui des exportations (+1,33 MMDH), fait savoir l'Office des changes dans une note sur ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois de janvier, ajoutant que le taux de couverture s'est établi à 60,1% au lieu de 60,7% un an plus tôt.

La hausse des importations de biens est imputable à l’accroissement des importations de la majorité des groupes de produits, principalement des achats de demi produits (+1 MMDH), de produits bruts +727 millions de dirhams (MDH) et de produits finis de consommation (+573 MDH), relève l'Office.

En outre, la facture énergétique a atteint 5,87 MMDH contre 6,21 MMDH une année auparavant, soit une baisse de 5,4%, tandis que sa part dans le total des importations s'est située à 14,8% (dont 7,5% des achats de gas-oils et fuel-oils) contre 16,8% un an auparavant. 

Les approvisionnements en gasoil et fuel-oil se sont établis à 2,96 MMDH contre 3 MMDH à fin janvier 2018, indique la même source, qui explique cette évolution par la baisse des quantités importées (560 millions de tonnes (Mt) contre 583 Mt, soit -4%).

Les prix, quant à eux, ont progressé de 2,8% (5.295 DH/T à fin janvier 2019 contre 5.151 DH/T un an auparavant).

S’agissant des importations de biens d’équipement, elles ont enregistré un accroissement de 3% à 9,69 MMDH en janvier 2019, alors que les importations de demi-produits ont augmenté de 12,6% à 9,035 MMDH, fait savoir la note, ajoutant que la part des achats de ces deux groupes de produits dans le total des importations a augmenté de 0,2 point soit 47,3% contre 47,1% une année auparavant.

Les exportations ont progressé suite à la hausse des ventes de la majorité des secteurs, essentiellement celles des phosphates et dérivés (+637 MDH), du secteur de l’agriculture et agroalimentaire (+177 MDH) et du secteur de l’automobile (+135 MDH). En revanche, le secteur de l’industrie pharmaceutique a enregistré une baisse de 30 MDH.

La dynamique des exportations du secteur automobile à fin janvier 2019 résulte essentiellement de la progression des ventes du câblage (2,795 MMDH au lieu de 2,752 MMDH une année auparavant) et dans une moindre mesure de la construction automobile (3,231 MMDH contre 3,204 MMDH), relève l'Office.

La part de ce secteur dans le total des exportations s’est élevé, ainsi, à 30% au titre du premier mois de l'année 2019, contre 31,1% un an auparavant. 

Quant à la hausse des exportations des phosphates et dérivés à fin janvier 2019, elle provient de la progression des ventes d’acide phosphorique (+385 MDH) et celles des engrais naturels et chimiques (+321 MDH), atténuée toutefois par la baisse des ventes des phosphates, précise la même source, ajoutant que la part de ce secteur dans le total des exportations s'est situé à 14,3% contre 12,3% à fin janvier 2018.

S’agissant des échanges de services, les exportations ont reculé de 6,4% à 14,207 MMDH, et les importations ont enregistré, aussi, une baisse de 8,3% à 8,253 MMDH. Ainsi, la balance commerciale au titre des services fait ressortir un excédent en baisse de 3,6% à 5,954 MMDH contre 6,177 MMDH à fin janvier 2018. 

En ce qui concerne les recettes voyages, elles ont atteint 5,88 MMDH à fin janvier 2019, tandis que les dépenses voyages ont enregistré une hausse de 7,8% à 1,65 MMDH à fin janvier 2019.

L'Office des changes tient à signaler que les données relatives aux exportations des principaux secteurs se basent, désormais, sur la nouvelle nomenclature des «Ecosystèmes», mise en place dans le cadre du Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020.

Cette nouvelle approche permet de mettre à la disposition des décideurs publics et des opérateurs économiques un outil de suivi de ce plan stratégique notamment par l’élaboration d’indicateurs de pilotage de l’offre exportable. 

Les «Ecosystèmes» concernent plusieurs secteurs, notamment, le secteur de l’automobile, celui de l’aéronautique et le secteur de l’électronique.

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