Etats-Unis, Chine, Inde, Japon... Pendant ces deux semaines de réunion, les plus grands pays émetteurs de gaz à effet de serre n'ont pas fait d'annonces indiquant une volonté de faire plus et plus vite contre le réchauffement de la planète qui amplifie un peu partout tempêtes, canicules ou inondations.
Seule la Commission européenne, depuis Bruxelles, a présenté un «Pacte vert» qui vise la neutralité climatique de l'UE d'ici 2050. Et, «signal fort», selon le président du Conseil européen, Charles Michel, les Pays de l'Union européenne, moins la Pologne, ont endossé cet objectif ambitieux, lors d'un sommet à Bruxelles jeudi soir. La Pologne, très dépendante du charbon, a refusé de s'engager dans l'immédiat, sans toutefois bloquer les conclusions, ont expliqué plusieurs sources européennes.
Pour que l'espoir de limiter le réchauffement à +1,5°C, objectif idéal de l'accord de Paris, ne s'envole pas, il faudrait réduire les émissions de CO2 de 7,6% par an, chaque année dès l'an prochain et jusqu'à 2030, ce qui nécessiterait une transformation inédite de l'économie mondiale. A l'inverse, les émissions continuent à croître.
Au rythme actuel, le mercure pourrait gagner jusqu'à 4 ou 5°C d'ici la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle. Et même si les quelque 200 signataires de l'Accord de Paris respectent leurs engagements de réduction des émissions, le monde pourrait gagner plus de 3°C.