Les différends qui avaient opposé pays industrialisés et pays du Sud, lors de la COP24 en décembre dernier en Pologne, semblent avoir été aplanis. La Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) a annoncé l'adoption d'un "paquet de décisions" pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris qui "prend en compte les spécificités de chaque pays". Cette précision vaut son pesant d'or s'agissant surtout de l'accès à la finance au profit des pays de l'hémisphère sud.
Interrogé à Katowice par "Le Matin" à la veille de la clôture de la COP24, Bouzekri Razi, directeur des changements climatiques au secrétariat d’État au Développement durable, avait énuméré les points de discorde parmi lesquels les engagements financiers et l’appui devant profiter aux pays du Sud. «Il s’agit des engagements en termes d’argent qui devaient être prévus par les pays développés pour permettre aux autres pays de présenter leurs projets pour la réalisation de leurs engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre (...) Les discussions sur 2025 n'ont pas encore trouvé de point de concordance», avait-il déploré.
Sous le titre "Confirmation de la mobilisation de la finance climat", la CCNCC rappelle que les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an d'ici 2020, mais précise que l'échéance a été portée "jusqu'en 2025 pour des actions d'adaptation et d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement".