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Otan: Angela Merkel ne partage pas la vision "radicale" de Macron

Otan: Angela Merkel ne partage pas la vision "radicale" de Macron
Emmanuel Macron avait dénonce "la mort cérébrale de l'Otan", dans une interview publié vendredi dans l'hebdomadaire The Economist. Ph. AFP

Angela Merkel a dit jeudi à Berlin ne pas partager la vision "radicale" d'Emmanuel Macron, qui juge l'Otan en état de "mort cérébrale".

"Je ne pense pas qu'un tel jugement intempestif soit nécessaire, même si nous avons des problèmes, même si nous devons nous ressaisir", a ajouté la chancelière allemande lors d'une conférence de presse avec le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

Le président français a "utilisé des termes radicaux", ce qui "n'est pas mon point de vue au sujet de la coopération au sein de l'Otan", a fait valoir Mme Merkel.

M. Stoltenberg a de son côté estimé que l'Otan restait "forte", relevant que les Etats-Unis et l'Europe "travaillaient ensemble plus que nous ne l'avons fait depuis des décennies".

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a pour sa part jugé, lors d'une conférence de presse à Leipzig, que l'Otan, créée en 1949, restait "historiquement un des partenariats stratégiques les plus importants".

Il en a profité pour rappeler l'exigence de Donald Trump -- qui avait lui-même qualifié l'Otan d'organisation "obsolète" en janvier 2017 -- aux pays membres de l'Alliance de "partager le fardeau" de son financement.

Emmanuel Macron dénonce carrément "la mort cérébrale de l'Otan", dans une interview publié vendredi dans l'hebdomadaire The Economist. Il déplore notamment le manque de coordination entre les Etats-Unis et l'Europe et le comportement unilatéral de la Turquie en Syrie, membre de l'Alliance atlantique.

Il faut "clarifier maintenant quelles sont les finalités stratégiques de l'Otan", fait valoir M. Macron, plaidant à nouveau pour "muscler" l'Europe de la défense, à un mois d'un sommet de l'Otan prévu à Londres début décembre.

Le chef de l'État s'interroge en particulier sur l'avenir de l'Article 5 du traité atlantique, qui prévoit une solidarité militaire entre membres de l'Alliance si l'un d'entre eux est attaqué.

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