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Washington presse les Européens de rompre avec l'Iran

Washington presse les Européens de rompre avec l'Iran

Le vice-président américain Mike Pence a exhorté jeudi les Européens à se retirer de l'accord nucléaire sur l'Iran, accusé de déstabiliser le Moyen-Orient, et menacé Téhéran de nouvelles sanctions.

S'exprimant à la conférence sur le Moyen-Orient à Varsovie, à laquelle participaient Israël et des hauts représentants de pays arabes, M. Pence a qualifié l'Iran "de plus grand danger" dans la région, lui reprochant de préparer "un nouvel Holocauste" en raison de ses ambitions régionales.

M. Pence a également dénoncé l'initiative de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni visant à permettre aux entreprises européennes de continuer à opérer en Iran en dépit des sanctions américaines.

"C'est une mesure peu judicieuse qui ne fera que renforcer l'Iran, affaiblir l'UE et créer encore plus de distance entre l'Europe et les Etats-Unis", a jugé M. Pence.

"Le temps est venu pour nos partenaires européens de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien", a plaidé le vice-président américain.

Au moment où la République islamique marque le 40e anniversaire du renversement du chah Mohammad Réza Pahlavi, M. Pence a promis d'exercer une pression maximum, sans pour autant appeler explicitement au changement de régime.

Et d'avertir: les sanctions américaines "deviendront encore plus sévères" à moins que l'Iran ne "change son comportement dangereux et déstabilisateur".

Mais l'Union européenne a déjà adressé une fin de non-recevoir à la demande américaine de rejeter l'accord historique signé avec l'Iran à Vienne en 2015.

Cet accord a pour but d'encadrer le programme nucléaire iranien: en échange d'un engagement à se limiter strictement à développer une industrie nucléaire civile, Téhéran a obtenu la levée de sanctions et la signature de nouveaux accords commerciaux.

Si les responsables de l'UE reconnaissent les préoccupations américaines, ils restent convaincus que l'accord auquel l'Iran s'est conformé fonctionne.

"L'Europe n'est pas divisée sur la question de l'Iran. L'Europe soutient l'accord nucléaire avec l'Iran", a rappelé un diplomate allemand, Niels Annen.

Co-organisée par la Pologne et les Etats-Unis, la conférence de Varsovie, qui a pris fin jeudi en fin d'après-midi, visait à intensifier la pression sur le régime iranien, même si ces discussions n'ont suscité que peu d'intérêt des Européens, méfiants à l'égard des intentions du président Donald Trump. merci beazucoup

"Sur la nécessité de maintenir et d'accentuer la pression sur l'Iran sur les sujets importants comme les missiles, le terrorisme, on est tous d'accord", a commenté un diplomate européen sous couvert de l'anonymat. "Mais tout ce qui consistera à pousser l'Iran à l'escalade notamment nucléaire serait une erreur grave, on est fermement opposé à ça", a martelé le diplomate.

La plupart des pays européens n'avaient d'ailleurs envoyé à Varsovie que des représentants de second rang.

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