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Le déficit budgétaire s’aggrave de 10,6 milliards de DH en avril

Le déficit budgétaire s’aggrave de 10,6 milliards de DH en avril

Crise sanitaire, confinement, arrêt de la majorité des activités économiques et mesures prises par le Comité de veille économique. Les finances publiques ont accusé le coup en avril. Les dernières statistiques du ministère de l’Économie et des Finances font état d’un solde ordinaire négatif du Trésor de l’ordre de 8,8 milliards de dirhams et d’un déficit budgétaire de 4,9 milliards durant le mois d’avril. «Grâce à l’excédent dégagé par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, le déficit budgétaire s’est établi à 4,9 milliards de dirhams, après un excédent de 5,7 milliards à fin mars, soit une aggravation de 10,6 milliards de dirhams au seul mois d’avril», souligne le ministère. Et si l’on exclut l’excédent enregistré par le Fonds spécial de gestion de la pandémie, le déficit s’élève à près de 30 milliards de DH, après 11,3 milliards à fin mars, soit une aggravation de 19 milliards au seul mois d’avril. Dans le détail, les recettes ordinaires ont totalisé 74,27 milliards de dirhams en avril, en baisse de 5,2% par rapport à avril 2019. Concernant les dépenses, elles ont augmenté de 10,5% à 83,07 milliards de dirhams. «Les recettes de la TVA à l’intérieur n’ont pas été, jusqu’à présent, pleinement impactées par les mesures du confinement, étant donné le décalage d’un mois entre les déclarations et les encaissements de cette taxe par les entreprises. Il en est de même du produit de l’IS qui est basé essentiellement sur les résultats de 2019. De ce fait, l’impact de la baisse de l’activité induit par le confinement devrait se faire sentir davantage durant les prochains mois», indique le ministère des Finances. En revanche, l’IR a été impacté aussi bien par la baisse de l’activité que par l’effet des mesures décidées par le Comité de veille économique, visant à permettre aux entreprises qui tiennent une comptabilité de reporter les échéances fiscales à fin juin. Par ailleurs, les recettes, qui ne connaissent pas de décalage de paiement, ont subi l’effet plein du confinement, en l’occurrence les droits d’enregistrement et de timbre, la TVA à l’importation et les TIC. En plus du recul de l’activité, ces deux dernières recettes ont été impactées par l’effet combiné de la baisse des cours et des volumes des importations des produits pétroliers. 

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