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Indice de capital humain : La région MENA peut mieux faire

Indice de capital humain : La région MENA peut mieux faire
Ph. SHUTTERSTOCK

Le Maroc fait partie des pays qui ont pu améliorer leurs performances depuis dix ans en termes de capital humain. C’est l’une des conclusions à retenir du dernier rapport consacré à l’indice de capital humain, dévoilé, mercredi 16 septembre par le Groupe de la Banque mondiale.

Avec les Émirats arabes unis et Oman, le Maroc est parvenu donc à améliorer ses indicateurs et performances sur le plan du capital humain. Cependant, dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), la situation n’est pas au beau fixe. « Alors que la pandémie risque d’anéantir les fragiles progrès du développement humain, les pays MENA doivent se mobiliser davantage pour améliorer l’efficacité des investissements dans leurs populations », souligne Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour la région. Et d’ajouter qu’«en plus d’aider tous ceux qui en ont besoin, pendant et après la pandémie, nous nous engageons à accompagner les pays MENA pour qu’ils puissent récupérer ces gains durement acquis, les consolider et les étendre.»

Selon ce rapport, un enfant né aujourd’hui dans la région n’atteindra à l’âge adulte que 57 % des capacités productives qu’il ou elle aurait pu accumuler en ayant bénéficié d’une éducation complète et d’une parfaite santé. Un constat inquiétant auquel s’ajoute un autre fait relevé par le même document et qui indique que ces pays ne parviennent pas à traduire les compétences et le potentiel productif de pans entiers de leur population en croissance économique. Une situation aggravée par le faible taux de participation des femmes à la population active.

«Malgré les progrès obtenus depuis dix ans, les résultats de l’indice de capital humain 2020 montrent que les pays MENA ont encore beaucoup à faire pour améliorer leur niveau de capital humain, son utilisation et l’égalité entre les sexes », indique Keiko Miwa, directrice régionale pour le développement humain à la Banque mondiale. Elle précise par ailleurs que «la pandémie crée des risques mais elle pourrait aussi être l’occasion de reconstruire en mieux le capital humain des pays MENA. « 

A noter que l’indice de capital humain mesure et compare les principales composantes du capital humain à l’échelle de la planète — à savoir la somme de connaissances et de compétences et la santé qu’un individu accumule tout au long de sa vie. Un capital humain plus élevé est corrélé à des revenus supérieurs, pour les individus comme pour les pays, et à une plus forte cohésion sociale. C’est un levier essentiel pour installer une croissance durable et réduire la pauvreté.

Cette mise à jour 2020 de l’indice de capital humain intègre les toutes dernières données disponibles pour 174 pays, soit 17 pays de plus que dans l’édition 2018. Elle s’appuie sur des séries de données nouvelles et enrichies pour chacune des dimensions de l’indice disponibles en mars 2020.

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