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Casa Patrimoine a organisé, le 07 janvier, la 2e édition des Rencontres du Patrimoine, un événement phare qui braque les projecteurs sur les richesses patrimoniales dont regorge la capitale économique, ainsi que les efforts déployés par les différentes parties prenantes, en vue de sauvegarder son patrimoine culturel, aussi bien matériel qu’immatériel.
A cette occasion, Casablanca Patrimoine a livré les premiers résultats de l'inventaire patrimonial, l'un des chantiers phares de la SDL destiné à la sauvegarde du patrimoine à la ville blanche. Un travail de recherche qui a mobilisé une équipe de 28 personnes, dont des chercheurs de terrain. L’étude a couvert tous les domaines du patrimoine culturel immatériel, notamment les expressions orales, arts de spectacles, pratiques sociales, métiers traditionnels, au niveau de 8 arrondissements de Casablanca. Dans une déclaration au Matin, le DG de Casablanca Patrimoine, Ahmed Taoufik Naciri, a fait savoir que la réalisation de cet inventaire est une première au Maroc, puisque ce genre d’exercice n’a jamais été fait ailleurs. "Son objectif consiste, tout d’abord, à cartographier ce patrimoine, ensuite mettre en place une stratégie pour sa valorisation et sa transmission", explique-t-il.
Outre les résultats de l’inventaire, les débats et workshops de cette édition ont tourné autour du : « patrimoine culturel immatériel, problématiques, enjeux et perspectives ». Une occasion de plus qui a permis aux experts et représentants d’institutions étatiques et acteurs associatifs, de partager et échanger autour de leurs expériences relatives à la protection du patrimoine immatériel casablancais.
Une sauvegarde et une protection qui nécessite, selon Abdellatif Lahlou, président du Conseil international des monuments et des sites, l’adoption d’une bonne approche de transmission du patrimoine, notamment à travers la création, dans les écoles, d’ateliers culturels thématiques et l’organisation régulière de rencontres, afin d’intégrer toutes les composantes de la société dans ce processus de sauvegarde.
La rencontre a été également enrichie par plusieurs témoignages, partagés par des artisans et artistes, considérés comme « gardiens du patrimoine culturel immatériel ». Un patrimoine dont la pérennité passe par la mobilisation massive de toute la société casablancaise, voire marocaine, toute couches confondues. En témoigne la participation de Najima Tay Tay, présidente du Festival international Maroc des Contes, qui a estimé que la transmission du conte, comme genre de récit appartenant au patrimoine oral propre à chaque pays, doit commencer à la maison, pour arriver à l’école en passant par les espaces publics.
Il est à rappeler que Casa Patrimoine est une Société de Développement Local (SDL) créée à Casablanca en 2015, à l’initiative des collectivités locales. Elle a pour principale mission de sauvegarder et réhabiliter le patrimoine culturel matériel, immatériel et naturel de la ville.
