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Bank Al-Maghrib : Les jeunes entreprises opérant dans la construction sont les plus vulnérables

Bank Al-Maghrib propose, dans un rapport, un indice agrégé de vulnérabilité des entreprises non financières privées qui se base sur le concept de la dette-à-risque. Il en ressort que les TPE sont plus vulnérables que les grandes et plus vieilles entreprises. Les détails.

Bank Al-Maghrib : Les jeunes entreprises opérant dans la construction sont les plus vulnérables

La vulnérabilité des entreprises marocaines non financières privées est restée relativement stable au cours de la période 2006-2019. C’est ce qui ressort du document de travail intitulé «Analyse de la vulnérabilité du tissu productif marocain» que vient de publier Bank Al-Maghrib (BAM). Cependant, cette vulnérabilité a enregistré une légère hausse à partir de 2014 «en lien avec l’atonie de la croissance économique», soulignent les auteurs de cette étude. Le document propose un indice agrégé de vulnérabilité qui se base sur le concept de la dette-à-risque.

Le degré de vulnérabilité y est appréhendé par quatre critères (solvabilité, liquidité, rentabilité et capacité de service de la dette) et dépend, par ailleurs, des caractéristiques individuelles des entreprises (taille, âge, secteur d’activité et région). Il ressort de ces critères que «les jeunes entreprises et les TPME sont relativement plus vulnérables que les vieilles et les grandes entreprises (GE)». Ainsi, les auteurs font remarquer que 50% de la dette-à-risque est détenue par les TPE, contre 28% pour les PME et 22% pour les GE. Par ailleurs, la dette des TPE vulnérables représente 37% de leur dette totale. «Concernant les PME, 23% de leur dette est considérée comme vulnérable. Enfin, la dette des GE vulnérables, elle, ne constitue que 15% de la dette totale des GE», révèle l'étude. Par secteur, sur la dette-à-risque totale, la construction compte pour 35%, l’industrie pour 18% et le commerce pour 16%. «En termes relatifs et malgré leur faible part dans la dette totale, les secteurs "Hôtels et restaurant” et “Agriculture et pêche” demeurent fragiles, car leurs dettes-à-risque représentent respectivement 50% et 35%», précisent les auteurs de l'étude.

Par région, la dette-à-risque est principalement concentrée dans la région de Casablanca-Settat (61%). Rabat-Salé-Kénitra arrive deuxième avec 13% et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma troisième avec 9%. Par âge, les jeunes entreprises non financières, dont l’âge est compris entre 0 et 5 ans, représentent en moyenne 34% de la dette-à-risque. Elles sont suivies par les 5-10 ans avec 27%, les 10-20 ans avec 19% et enfin celles de plus de 20 ans avec 19%. Pour BAM, ces résultats sont globalement en ligne avec ceux obtenus dans le cadre de travaux similaires menés par plusieurs banques centrales et institutions internationales pour des pays émergents et en développement. La tendance est donc mondiale.
 

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