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C’est l’heure du patriotisme économique !

Le nouveau gouvernement s’engage à renforcer le patriotisme économique par l’adoption d’un protectionnisme réglementaire et stratégique. Outre le soutien des investissements et de la compétitivité des entreprises nationales, le programme gouvernemental met l’accent sur la consolidation de la politique de substitution aux importations et la protection des secteurs visés par une concurrence internationale déloyale. Il favorisera aussi les investissements étrangers accompagnés d’accords de transfert d’expertise et de compensation industrielle.

C’est l’heure du patriotisme économique !

Le nouveau gouvernement entend faire du «Made in Morocco» une priorité nationale. Il s’engage à renforcer le «patriotisme économique» par l’adoption d’un protectionnisme réglementaire et stratégique.

«Le patriotisme économique est, en premier lieu, la protection du potentiel productif de notre pays, de nos régions et nos villes. Cela signifie, en fin de compte, préserver et créer des emplois. Il s’agit également d’encourager les initiatives d’investissement, simplifier les procédures juridiques et administratives ainsi que de soutenir la compétitivité des entreprises nationales», souligne le programme gouvernemental dont les grandes lignes ont été présentées, lundi, par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, devant les deux Chambres du Parlement.

L’Exécutif reste confiant dans le potentiel du tissu productif local. Preuve, pendant la crise, le Maroc a démontré sa capacité d’adaptation, notamment par la fabrication de masques et de respirateurs. «Le renforcement des entreprises nationales, dans leur capacité d’adaptation, passe principalement par l’octroi d’incitations à l’innovation, à la Recherche&Développement et à l’exportation, en fonction de l’évolution des besoins nationaux et internationaux, afin de passer d’une culture de consommation à une culture de production», est-il détaillé. Le nouveau gouvernement s’inscrit ainsi dans la continuité. Il rappelle, que dans le but de réduire notre dépendance aux importations, le Maroc mène une politique ambitieuse de substitution aux importations par la production locale pour environ 34 milliards de dirhams d’importations, avec le potentiel de créer plus de 100.000 emplois.

«Cette mesure s’inscrit dans la continuité du Plan d’accélération industrielle et capitalise sur les récents succès que notre pays a réalisés, notamment au niveau de l’automobile, qui est devenue le premier secteur d’exportation permettant à notre pays de se positionner en tant que leader continental», soutient le gouvernement. Ce dernier s’engage ainsi à soutenir davantage les projets dans le cadre de la stratégie de substitution aux importations. Ce qui consolidera la capacité du pays à réviser les accords de libre-échange déséquilibrés.

«Le gouvernement a l’obligation de défendre les secteurs visés par la concurrence internationale lorsqu’elle n’est pas équitable, à travers notamment des mesures antidumping, relatives aux normes environnementales ou sanitaires. Ceci en tenant compte des engagements bilatéraux, régionaux et internationaux du Maroc», soutient l’Exécutif. Pour lui, encourager le label «Made in Morocco» sera le moteur de la politique économique du gouvernement, concernant les achats publics. Le gouvernement envisage ainsi de rendre la préférence nationale obligatoire, chaque fois qu’il est possible. Il favorisera aussi l’accès des TPE et PME à la commande publique. Et ce n’est pas tout. Le gouvernement compte renforcer désormais la politique d’attraction des investissements étrangers accompagnée d’accords de transfert d’expertise et de compensation industrielle.

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