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Le samedi 27 novembre, plusieurs personnes se sont rassemblées dans la soirée devant l’ancienne gare de Casa Voyageurs à Casablanca. Il ne s’agissait pas de voyageurs mais de passants, riverains, artistes nationaux et étrangers, étudiants et staff de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Ben M’sick, Université Hassan II de Casablanca. Malgré le froid, ils étaient nombreux à patienter pour découvrir la projection vidéo qui a pris forme sur la façade de l’ancienne Casa Voyageurs. Il s’agit d’un mapping vidéo réalisé pour la clôture de la 27e édition du Festival international d’art vidéo (FIAV) de Casablanca (23-27 novembre).
L’ONCF était partenaire cette année de l’événement en prêtant la gare mythique de la capitale économique à la création de Cyril Meroni. Cet artiste français spécialisé en techniques de mapping à l’échelle internationale a animé un atelier de création au profit d’artistes marocains. Résultat, un spectacle mémorable où on entre dans l’ambiance auditive et visuelle singulière de la gare. Le compte à rebours puis les images de passants, de voyageurs, de la station de petits taxis… la narration audiovisuelle de Cyril et ses stagiaires a agréablement surpris le public. Ce spectacle a été organisé en partenariat avec l’Institut français de Casablanca dans le cadre de l’édition 2021 du «Novembre numérique».
Outre ce mapping vidéo, la clôture du FIAV a été marquée par la présentation de la performance «Burqa et Basma» au complexe culturel Moulay Rachid. Un spectacle poignant sur la violence contre les femmes, présenté par les danseurs du Théâtre municipal Baia Mare de la Roumanie. Le public a découvert un beau projet de projections vidéo, de danses et de chants. Dédié à des recherches innovantes dans le domaine de la chorégraphie, de la scénographie, de l’art numérique et de l’écriture dramatique, «Burqa et Basma» est une collaboration entre artistes individuels et opérateurs culturels d’Afrique du Nord et d’Europe centrale et orientale. Il est mis en place suite à une idée du metteur en scène, réalisateur et auteur roumain Radu Dinulescu. Le spectacle est réalisé par Raul HotcaÈÂÂ (Roumanie) et le Wajdi Gagui (Tunisie). Les chorégraphies ont été élaborées par Raul HotcaÈÂÂ et Ahlam El Morsli (Maroc).
Certes, le thème de la violence faite aux femmes peut avoir différentes connotations selon les coutumes, les traditions et les affiliations religieuses, mais dans «Burqa et Basma», on ressent cet effet dégradant qui dépasse les aires géographiques. Les scènes, les musiques, les danses sont tellement profondes qu’elles touchent l’humain en général. À la fin du spectacle, les artistes ont déclamé plusieurs prénoms, de différentes nationalités, afin de marquer la globalisation de la problématique. Rappelons que le Québec était l’invité d’honneur de cette 27e édition du FIAV organisée sur le thème «Corps en immersion – Focus Québec».
