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Le crédit bancaire s’essouffle, les créances en souffrance toujours à des niveaux élevés

Le rythme de croissance du crédit bancaire ralentit. Il termine les dix premiers mois de l’année sur une hausse de 3,1%, après 4% à fin septembre, atteignant un encours de 965,676 milliards de DH, selon Bank Al-Maghrib. Il est encore tiré par les comptes débiteurs et crédits de trésorerie (9,6%), alors que les crédits à l’équipement restent dans le rouge (-1,7%). Les créances en souffrance ralentissent aussi mais restent à des niveaux élevés.

Le crédit bancaire s’essouffle, les créances en souffrance toujours à des niveaux élevés
Les crédits à l’équipement continuent à évoluer dans le rouge, mais limitent leur baisse à 1,7%, après -2,7% à fin septembre dernier

Le crédit bancaire s’essouffle. Il est, en effet, revenu à un rythme de progression plutôt lent, affichant une croissance de 3,1% à fin octobre dernier, avec un encours de 965,676 milliards de DH, selon les chiffres publiés par Bank Al Maghrib. Et ce, après avoir monté de 4% à fin septembre dernier. Ce ralentissement est dû à une contraction de 1,8% observée en octobre par rapport au mois précédent. Rappelons que le crédit bancaire a terminé 2020 sur un accroissement de 4,5%, sous l’effet des efforts consentis pour renforcer le financement de l’économie en pleine crise liée à la pandémie Covid-19, via notamment le dispositif Damane Oxygène.

Il ressort également des statistiques de la Banque centrale que le financement par voie bancaire continue d’être tiré par les comptes débiteurs et crédits de trésorerie qui montent encore, progressant de 9,6% à fin octobre. Un signe que les entreprises ont besoin de liquidités. En revanche, les crédits immobiliers ont vu leur rythme se tasser, évoluant de seulement 3%. Les crédits à l’habitat ont décéléré à 5,4%, au moment où les crédits aux promoteurs immobiliers ont chuté de 7,7%. Les crédits à la consommation résistent, affichant une petite hausse de 1,5%.

Les crédits à l’équipement limitent leur baisse
Pour ce qui est des crédits à l’équipement, ils continuent à évoluer dans le rouge, mais limitent leur baisse à 1,7%, après -2,7% à fin septembre dernier, reflétant la difficulté de l’investissement à retrouver son dynamisme d’avant-crise.
Les statistiques de la Banque centrale révèlent également que le financement bancaire a profité surtout au secteur non financier avec des prêts qui se sont accrus de 4,1% à fin octobre dernier, notamment au secteur privé (4,4%). Ainsi, les crédits aux sociétés non financières privées ont progressé de 3,9% et aux ménages de 5%. Par contre, les prêts accordés au secteur public n’ont progressé que de 0,6%. À rappeler que la Banque centrale table sur un taux d’accroissement du crédit au secteur non financier de 3,7% en 2021 et de 3,8% en 2022, «tenant compte notamment des perspectives de l’activité économique et des anticipations du système bancaire».

Créances en souffrance :nettement plus vite que le crédit bancaire !
Les créances en souffrance se tassent, mais restent à des niveaux élevés. À fin octobre dernier, elles ont dépassé 85,19 milliards de DH, en accroissement de 6,9%, soit plus de deux fois le rythme de progression du crédit bancaire (3,1%) sur la même période. Ces créances en souffrance dont la montée a concerné aussi bien les entreprises que les ménages sont, toutefois, bien approvisionnées par les banques, avait assuré Abdellatif Jouahri, gouverneur de BAM à l’occasion de la 3e réunion trimestrielle de la Banque centrale tenue le 13 octobre dernier. Cependant, avait-il noté, cette hausse pourrait impacter la distribution des dividendes. 

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