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Le gouvernement s’engage à ouvrir le dialogue social avec les centrales syndicales dès la première année de son mandat, avait promis le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la présentation du programme gouvernemental, début octobre dernier. Selon des sources proches du dossier, le Chef de l’Exécutif compte bien tenir sa promesse, puisqu’il s’apprêterait à convoquer les partenaires sociaux (les centrales syndicales les plus représentatives et le patronat) à une première réunion de dialogue social.
De leur côté, les centrales syndicales s’impatientent et appellent le gouvernement, qui a été investi il y a près de 7 semaines, à reprendre le dialogue avec elles. En effet, après la reprise politique, les syndicats s’attendent à ce que le nouveau gouvernement respecte ses engagements et dévoile sa vision et la nature des relations qu’il compte entretenir avec les partenaires sociaux. D’autant plus que les rounds du dialogue social tenus du temps de l’ancien gouvernement ont constitué un véritable échec, estiment la plupart des syndicats. Ces derniers précisent que cet échec a été amplifié par l’arrêt des consultations entre les partenaires sociaux en raison de la «pandémie».
C’est la position notamment de la Confédération démocratique du travail (CDT) qui a adressé, il y a quelques jours, une lettre au Chef du gouvernement l’invitant à accélérer la programmation du dialogue social. «Le bureau exécutif du syndicat appelle à la tenue, en urgence, du dialogue social, vu l’échec ayant caractérisé ses derniers rounds. Il s’agit d’un net recul du processus du dialogue social qui a impacté négativement les acquis sociaux engrangés par le passé», souligne Abdelkader Zair dans cette lettre adressée au Chef du gouvernement au nom du bureau exécutif de la CDT. Partant de là, cette centrale syndicale appelle le Chef du gouvernement à «reprendre, en urgence, un dialogue social tripartite et à institutionnaliser le dialogue et la négociation au sujet des dossiers et des questions qui intéressent la classe ouvrière et l’ensemble des salariés et à traiter les conflits sociaux ainsi que les effets de la pandémie sur la situation des travailleurs», est-il précisé dans la même lettre.
À noter que le climat social est marqué par une tension vive qui nécessite des négociations entre les différents protagonistes. C’est le cas, par exemple, dans le secteur de la santé ainsi que le secteur de l’enseignement, où le département ministériel a pris l’initiative d’inviter les syndicats les plus représentatifs du secteur à la table du dialogue.
