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Gros plan sur les graves violations des droits des enfants séquestrés dans les camps de Tindouf

Gros plan sur les graves violations des droits des enfants séquestrés dans les camps de Tindouf

Un parterre d’universitaires et d’acteurs des droits de l’Homme ont débattu, vendredi à Rabat, des mécanismes internationaux de surveillance des graves violations des droits des enfants séquestrés dans les camps de Tindouf sur le sol algérien. Les participants à une conférence sur «la situation des droits des enfants séquestrés dans les camps de Tindouf et les mécanismes internationaux de protection des droits de l’enfant», initiée par l’organisation «Alternatives pour l’enfance et la jeunesse» et tenue à la Chambre des conseillers, ont relevé que la surveillance de ces violations par les ONG reste timide, puisqu’elles sont commises dans une zone fermée.
Les rapports des ONG montrent que les camps de Tindouf connaissent un isolement forcé imposé par l’Algérie et orchestré par les services de sécurité du front «polisario», a indiqué le chercheur en relations internationales Badr Zaher, relevant dans ce sens que la difficulté d’accès à l’information fait que le volet des droits de l’Homme dans les rapports traitant des violations des droits de l’enfant à Tindouf se limite à relater des données redondantes qui tendent à minimiser l’importance de ces violations.

De son côté, Hamid Belrhit, professeur de droit international à l’Université Mohammed V de Rabat, a souligné que le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés n’a pas eu la possibilité d’accéder aux centres de détention où sont séquestrés les immigrés «illégaux», dont des enfants. Dans un exposé sur «l’implication des enfants dans les conflits armés : un processus difficile pour une protection incomplète», l’expert a pointé du doigt la responsabilité de l’Algérie dans la protection de ces enfants.

La présidente de l’Observatoire du Sahara pour la paix, la démocratie et les droits de l’Homme, Aïcha Douihi, a, quant à elle, relevé l’importance du plaidoyer international concernant les violations commises à l’encontre des enfants des camps de Tindouf par le front «polisario», soulignant que l’Algérie assume l’entière responsabilité légale, pénale et judiciaire sur tout ce qui se passe dans ces camps qu’elle accueille sur son sol. Elle a relevé que malgré la difficulté d’accès à l’information, divers rapports internationaux font état de différentes formes de violations des droits humains dans les camps (la limitation de la libre circulation, la malnutrition causée par le détournement de l’aide humanitaire par les responsables du front, la militarisation, les déplacements forcés, etc.).
Cette conférence, organisée à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant et de la Journée internationale des droits de l’Homme, a été marquée par une allocution du président de la Chambre des conseillers, Naam Miyara, dans laquelle il a appelé à l’ouverture d’une enquête internationale sur la situation des enfants séquestrés dans les camps de Tindouf

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