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Initiative #Morocco4Diversity : Pourquoi il faut renforcer la parité professionnelle

La CGEM et l'IFC ont organisé, mardi à Casablanca, une rencontre sur le renforcement de la participation économique des femmes pour une économie plus résiliente et inclusive. L'événement, qui s'inscrit dans le cadre de l'initiative #Morocco4Diversity, était l'occasion pour les intervenants de partager leurs visions et témoignages quant à l'importance du rôle de la femme en entreprise.

Initiative #Morocco4Diversity : Pourquoi il faut renforcer la parité professionnelle

«La compétence et le talent avant le genre». C’est là une des déclarations de la directrice générale d’OCP Hospitality, Samya Belhaj, lors d’une rencontre sur l’égalité professionnelle organisée mardi dernier à Casablanca par la CGEM en partenariat avec la Société financière internationale (IFC). L’événement qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative #Morocco4Diversity était l’occasion pour les intervenants de partager leurs visions et témoignages sur l’importance de la parité homme/femme. «Le monde, la société, l’entreprise sont en plein mouvement. L’entrée des femmes en plus grand nombre sur le marché du travail aura un impact considérable sur l’économie mondiale», a déclaré pour sa part Saadia Slaoui Bennani, PDG de Valyans Consulting. La vice-présidence de la CGEM et présidente de sa commission «Entreprise responsable et citoyenne» assure également que la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) est convaincue que la parité professionnelle aura sans aucun doute un impact positif sur l’entreprise et par conséquent sur l’économie nationale.

Un constat partagé par le directeur de l’IFC pour le Maghreb, Xavier Reille qui précise que «nous ne pouvons imaginer un Maroc prospère sans une participation encore plus importante des femmes». Et confirmé par le directeur général de la Compagnie d’assurance transport (CAT), Bachir Baddou qui précise qu’il est important de permettre aux femmes de prétendre à des postes. Si les intervenants étaient tous d’accord sur l’importance de la parité professionnelle, l’évolution de carrière des femmes et des hommes n’est pas linéaire. En effet, les femmes sont contraintes, à un moment où un autre de leur parcours, de ralentir leur évolution professionnelle au profit de leur vie personnelle. «Autour de la trentaine, au moment où il faut accélérer sa carrière, les femmes font des bébés. Et face à cette situation, les entreprises n’ont pas une agilité pour garder ses cadres et leur permettre de s’épanouir dans leur métier. Toutefois, la Covid a permis de démontrer qu’il y avait une autre façon de travailler pour avoir un équilibre entre vie privée et vie professionnelle», a précisé la DG pour la région MENA du fonds d’investissement SEAF, Meriem Zairi.

Selon elle, le Maroc dispose de moins de 10% de femmes entrepreneurs dont la plupart opèrent dans des entreprises de subsistance. «Le renforcement de la participation économique des femmes est au cœur du nouveau modèle de développement de notre pays, qui aspire à atteindre un taux d’activité féminine de 45% à l’horizon 2035, contre 22% en 2019», a rappelé le patron des patrons Chakib Alj. Ce dernier, citant une étude de Mckinsey, précise qu’une meilleure inclusion des femmes et le renforcement de la mixité pourraient engendrer une croissance mondiale du PIB de 12 milliards de dollars par an, et près de 30 milliards de dollars supplémentaires de PIB pour le Maroc à l’horizon 2025. Pour rappel, l’initiative #Morocco4Diversity a pour objectif de renforcer l’employabilité des femmes et promouvoir la diversité des genres dans le secteur privé marocain, pour une croissance inclusive. Une campagne digitale sur les engagements des entreprises en faveur de la diversité des genres a, d’ailleurs, été lancée par la CGEM et l’IFC.
 

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