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Khadija Illa : «Le football féminin marocain compte 4.000 licenciées et l’objectif est de porter ce nombre à 10.000 dans les deux prochaines années»

Khadija Illa : «Le football féminin marocain compte 4.000 licenciées et l’objectif est de porter ce nombre à 10.000 dans les deux prochaines années»
Khadija Illa et Luis Rubiales, président de la Fédération espagnole de football.

Le Matin : Un an après l’instauration d’un championnat professionnel féminin, quelle évaluation faites-vous de cette première année de professionnalisme ?
Khadija Illa :
Le championnat avance petit à petit. Mais on doit travailler davantage sur la formation des entraîneuses de haut niveau. On va commencer cette année en organisant des stages de formation des anciennes joueuses pour l’obtention des diplômes C et B. Le président de la FRMF a donné son aval pour qu’on commence avec un premier groupe dès le mois de novembre. On va prodiguer des formations aux entraîneurs des clubs. Nous aurons quelques sessions de formation avec la Direction technique nationale. On travaille aussi sur l’élargissement de la base des pratiquantes. L’année dernière, on a instauré les équipes U15 et U17 dans les clubs. Mais tous les clubs n’ont pas ces catégories, surtout au niveau des clubs des ligues. Je vais me déplacer personnellement dans plusieurs régions pour encourager le football féminin.

La FRMF a décidé de prendre en charge les salaires des joueuses des championnats de première et deuxième divisions, ce qui en soi est une bonne chose, mais cette décision est critiquée par plusieurs présidents qui déplorent que la subvention de la FRMF ne soit pas versée aux clubs ?
Ceux qui se plaignent sont généralement ceux qui ne font pas bien leur travail et qui n’ont pas une forte personnalité. Normalement, un président fort est celui qui prend des décisions et non pas celui qui se plaint. Il suffit qu’il nous informe du comportement de telle ou telle joueuse pour qu’on suspende son salaire. Avec ce genre de mesures, les filles sauront à quoi s’attendre. Nous avons des clubs qui n’ont pas ce problème. Les clubs doivent remercier la fédération qui a pratiquement pris en charge 70% de leur budget. Un club coûte presque 200 millions de centimes à la fédération. Les clubs n’ont qu’à apporter les 30% restants, mais certains en sont incapables. Ils veulent juste le prestige de la fonction de président et apparaître sur les photos.

Est-ce que la décision de verser les salaires directement aux filles ne vise pas à minimiser le rôle des présidents ?
Non, pas du tout. Un club doit payer ses joueuses. Je ne vois pas où est le problème si la FRMF verse directement le salaire aux joueuses ? Le problème n’est pas là. Il réside dans le fait que certains veulent payer les salaires qu’ils veulent : 1.000 DH pour celle-là, 1.500 pour l’autre, et ainsi de suite.

Est-ce que la radiation à vie prononcée contre certains dirigeants de football féminin n’est pas un peu trop sévère ?
Je ne le pense pas. Quand il existe des preuves irréfutables d’extorsion de l’argent aux filles, il faut bien sévir pour nettoyer le football féminin de ce genre de personnes. Ce qui se dit pour les dirigeants est aussi valable pour les joueuses.

Certains assurent que la Ligue de football féminin ne joue aucun rôle dans le développement du football féminin. La Ligue ne s’occuperait ni des subventions ni de la programmation... ?
La Ligue de football féminin n’est pas un organe fantôme. Toutes les décisions qui se prennent se font en concertation avec la Ligue. Je ne suis pas quelqu’un qu’on peut marginaliser. Ma nature est comme ça. La Ligue n’est pas marginalisée. Nous partageons les mêmes points de vue que le président de la Fédération. L’objectif principal est de faire avancer le football féminin. Concernant la programmation, c’est nous qui donnons les informations nécessaires à la société espagnole et elle s’occupe de les faire entrer dans un ordinateur pour avoir une programmation homogène.

Après une première année de professionnalisme, avez-vous enregistré une augmentation du nombre de licenciées ?
Effectivement, le nombre de licenciées a augmenté, puisque nous avons demandé aux clubs d’instaurer les équipes U15 et U17. Le nombre serait de l’ordre de 4.000 licenciées. L’objectif est de le porter à 10.000 dans les deux prochaines années.

 

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