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L’artiste poétesse Bouchra Tabouy au 6ème café de la poésie de Temara

En marge de la célébration de la Journée internationale de la poésie, le Réseau des cafés littéraires au Maroc en partenariat avec le café littéraire « Optimiste » de Témara, ont organisé, mercredi 31 mars dernier, la 6ème édition du café de la poésie avec la participation de Cinq poètes et poétesse de renommée nationale dont la poétesse Bouchra Tabouy de la ville de Kenitra. Le Portrait de l’artiste poétesse.

Native de Rabat et d’origines amazighes, issue d’Ait Ouahi, Pr Bouchra Tabouy qui jouit de cet amalgame de culture arabo- amazigh, est une passionnée de la langue de Molière. Motivée et influencée par ses professeurs de français qui avaient eu beaucoup d'impact sur son parcours scolaire, elle a choisi de continuer ses études universitaires et décrocher sa licence en littérature française - section linguistique – avant que le mariage ne freine son ambition d’approfondir ses études à l’Université de Bruxelles où elle a été acceptée.

Pour Bouchra Tabouy, cet amour pour le dessin et la poésie ne datent pas d’aujourd'hui puisque déjà à l’âge de neuf ans elle a fait son premier gribouillage sur le mur et qui a été, malheureusement repeint en blanc, sous les ordres de son défunt père Haj Achir Tabouy ben Hammou. Ce retour de l’artiste Bouchra vers la peinture après trente-huit ans de mutisme n’était pas dû à un simple hasard, mais à un amour artistique qui a ressuscité pour extérioriser ses penchants vers la peinture.

Quant à la poésie, c’est un grand amour pour elle, un monde à part vers une évasion spirituelle. Cela datait depuis sa première année du baccalauréat où elle avait l’ardente manie d’écrire ses propos et ses citations sur les dos des cahiers.

En 2014, Bouchra Tabouy a été invitée à faire partie d’un club de lecture qui se composait de femmes intellectuelles. Leurs rencontres étaient souvent une thérapie spirituelle qui leurs permettait d’abord de s’aimer et de semer les ondes positives entre elles et, c’est Mme Saibari Amina qui est l’auteur de plusieurs recueil qui lui a donné cette opportunité de côtoyer de belles esprits. Cette rencontre va donc lui donner un nouvel élan pour l’écriture de la poésie très particulièrement. Ses publications sur le web lui ont permis aussi de faire la connaissance d’artistes peintres et poètes et journalistes avec lesquels elle échangeait sur des sujets de l’art, ce qui lui a donné un apport positif et une motivation d’écrire la poésie et parfois des contes.

A l’instar de beaucoup d’artistes et d’écrivaines, cette période de confinement due au covid-19, avait pour Bouchra Tabouy, plus d’un apport positif que négatif. Pour elle, c’est une pause universelle où tout un chacun d’entre eux s’est remis en question sur notre existence éphémère. La vision sur la vie et l’au-delà lui ont permis de voir plus profondément. Cet arrêt brutal de ses activités quotidiennes, cette peur et cette angoisse parfois exagérées, à cause des explications non tangibles des gens l’ont poussé à voir le monde à sa façon et c’est pourquoi ses toiles étaient imprégnées de sérénité et le choix des couleurs tend vers le pastel et le naturel. C’est une thérapie spirituelle, personnelle, via la peinture qui l’a aidé énormément à supporter la lourdeur de l’événement. En ce qui concerne ses projets poétiques, son premier recueil, qui est en cours, est un ensemble de poèmes de thèmes variés. Composé d’une cinquantaine de poèmes. On y trouve le lyrisme et parfois de l’humour satirique. Son deuxième projet sur les contes est réalisé en binôme avec une érudite écrivaine dont elle parlera avec plus de détails, une fois le projet achevé.

Selon Bouchra Tabouy, le poète comme le peintre sont toujours en quête d’une sérénité spirituelle. Ainsi, l’aboutissent à la satisfaction de l'âme prolifère par la représentation du vécu ou de l’imaginaire. Pour elle, une âme inerte est un fardeau douloureux à supporter et ce besoin d’évasion, par la plume ou le pinceau, nous épargne de la monotonie et par conséquent met en éveil nos âmes

Mohammed Drihem

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