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L'OIM appelle à mettre à profit le potentiel de la mobilité humaine

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a appelé, vendredi, à l’occasion de la Journée internationale des migrants, à « mettre à profit le potentiel de la mobilité humaine ».

L'OIM appelle à mettre à profit le potentiel de la mobilité humaine

Cette année, la Journée internationale des migrants coïncide presque exactement avec le 70e anniversaire de la conférence de Bruxelles qui a conduit à la création de l’Organisation internationale pour les migrations.

« Au cours de ces 70 ans, nous avons porté assistance à des millions de migrants dans le monde entier et avons travaillé sans relâche avec nos États Membres pour faire en sorte que la migration soit gérée de manière sûre, ordonnée et respectueuse de la dignité humaine », a souligné le directeur général de l’OIM, António Vitorino, dans un message à l’occasion la Journée internationale des migrants.

Pour António Vitorino, « le paysage de la mobilité humaine a changé. Outre les images de frontières fermées, de familles séparées et d’instabilité économique, la pandémie, qui dure depuis maintenant deux ans, a provoqué une nouvelle vague d’hostilité à l’égard des migrants et une instrumentalisation accrue des migrants dans les politiques publiques », a-t-il déploré.

« C’est inacceptable. Tout aussi inacceptable est l’impunité relative avec laquelle des passeurs sans scrupules opèrent le long des routes migratoires dans le monde entier », a-t-il poursuivi, soulignant que l’état de droit doit être respecté et des mesures doivent être prises pour lutter contre ceux qui exploitent des personnes lorsqu’elles sont le plus vulnérables.

Pour le chef de l’agence des Nations Unies pour les migrations, « la riposte au Covid-19 a souligné avec force l’importance des travailleurs migrants pour notre sécurité à tous ».

« Les retombées économiques positives de leur travail dans les pays où ils résident et les 540 milliards de dollars rapatriés l’année dernière vers les communautés des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire témoignent de leur ardeur au travail, de leur esprit d’entreprise et la communauté dont nous bénéficions tous », a-t-il dit.

« Mais, pour que tout le potentiel de la mobilité humaine puisse être exploité, deux conditions doivent être réunies », a-t-il préconisé, appelant les gouvernements à « passer des mots à l’action et à tenir compte des migrants, quel que soit leur statut juridique, dans leurs plans de relèvement économique et social », et à œuvrer pour « créer et de renforcer les voies de migration légales qui protègent la souveraineté nationale et les droits de l’homme des migrants ».

« Adopter une approche globale nécessite d’abandonner la posture défensive qui, trop souvent, fait des victimes parmi ceux qui ont entrepris un voyage de migration », a-t-il fait observer.

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