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Mustapha Sehimi: «La situation sanitaire, l’offre des partis et le manque de leadership vont certainement influer sur le taux de participation aux élections»

Les préparatifs pour les scrutins législatif, régional et local dominent la scène politique nationale, mais les préoccupations des citoyens semblent être ailleurs, notamment à cause de la situation épidémiologique critique. À cela s'ajoute le manque d'attractivité de l'offre partisane. Deux facteurs qui, selon Mustapha Sehimi, font de cette rentrée politique électorale un événement spécial.

Mustapha Sehimi: «La situation sanitaire, l’offre des partis et le manque de leadership vont certainement influer sur le taux de participation aux élections»

«Aujourd'hui, ce qui préoccupe les citoyens matin, midi et soir, c'est la Covid-19. Leur concentration est sur le virus et ses effets sur les plans économique et social. Je ne dis pas qu'il y a un désintérêt total par rapport aux élections, mais le contexte sanitaire d'anxiété n'est pas favorable», alerte Mustapha Sehimi, professeur de droit et politologue, invité de L'Info en Face pour décrypter les enjeux des prochaines échéances électorales. Le deuxième facteur de menace qui plane sur les prochaines élections est le manque d'attractivité de l'offre partisane, selon le politologue: «Quelle est la différence faite par les électeurs entre les programmes des uns et des autres ? Ce qui me frappe, c'est la parenté totale entre les différents programmes. Prioritairement, tous les partis mettent la santé dans leurs programmes, ce qui n'était pas le cas auparavant, ensuite il y a l'habitat, le système éducatif, la relance économique et l'emploi, ça se retrouve partout». Une situation qui s'explique notamment par l'attente des partis politiques de la publication du rapport sur le nouveau modèle de développement.

«Les partis ont mis leurs programmes en standby en attendant la publication du rapport de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) par peur d'être trop décalés par rapport à ce qui allait être proposé de manière prospective à l'horizon 2035», indique Mustapha Sehimi, notant que les partis ont tenté tant bien que mal de s’inspirer des axes de ce rapport pour les intégrer dans leurs programmes respectifs. Autre problème pointé du doigt par l’invité de l’Info en Face, l’absence de leadership dans la majorité des partis politiques. «La situation sanitaire, l’offre des partis et le manque de leadership vont certainement influer sur le taux de participation aux élections, mais je pense qu’il reste deux facteurs importants pour les prochains jours: les conditions dans lesquelles vont se dérouler la campagne électorale et les enjeux à venir, notamment la prochaine loi de Finances et son insertion dans les priorités retenues par le nouveau modèle de développement. Il s’agit donc d’un agenda extrêmement chargé qu’il faudra piloter dans les meilleures conditions», souligne Mustapha Sehimi.
 

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