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Mustapha Sehimi : «Le Souverain a choisi la voie de la sagesse et maintenu la politique de la main tendue envers l'Algérie»

Le politologue Mostapha Sehimi revient sur les messages clés à retenir du discours royal du 20 août et sur les axes stratégiques qu'il met en avant. Le Souverain a ainsi rappelé le rang qu'occupe le Maroc en tant que pays souverain et libre de ses orientations envers les pays voisins et le monde. Le politologue était l'invité, lundi, de l’émission l'info en face du groupe «Le Matin».

Mustapha Sehimi : «Le Souverain a choisi la voie de la sagesse et maintenu la politique de la main tendue envers l'Algérie»

Le discours prononcé par S.M. le Roi Mohammed VI à l'occasion de la commémoration du 68e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple est un discours important qui rentre dans une catégorie particulière, celle des discours qui fixent des axes stratégiques, a indiqué l'universitaire et politologue marocain, Mustapha Sehimi. Il s'agit selon lui d'un discours «doctrinal» construit autour de deux idées, à savoir que le Maroc n'est pas un pays ordinaire, mais un pays immémorial, fort d'une histoire millénaire, attaché à des valeurs et qui se distingue par sa position à l'échelle régionale et internationale. Et, en tant que tel, il a des positions de principe sur la politique étrangère. À ce titre, le Souverain a ainsi envoyé plusieurs messages dans ce sens pour rappeler le rang du Royaume et son indépendance en tant que pays souverain et libre de ses choix et décisions.

Le discours a été également l'occasion d'évoquer les attaques subies par le Royaume de la part de certains de ses partenaires traditionnels, citant expressément l'Espagne et la France. «Ce qui est intéressant, c'est que le Souverain a cité non seulement des États, mais des Chefs d’État, en l'occurrence le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, et le Président français, Emmanuel Macron», a fait remarquer Mustapha Sehimi au cours de l'émission «L'Info en Face» diffusée sur la chaîne «Matin TV». Ce faisant, a-t-il expliqué, S.M. le Roi a souhaité indiquer que c'était Lui qui avait la haute main sur les dossiers diplomatiques en instance, faisant savoir des négociations était en cours avec le Chef du gouvernement espagnol et qu'elles étaient en bonne voie d'aboutir sur une nouvelle phase dans les relations entre les deux pays. «Pour ce qui est de la France, il n'y a pas eu de crise diplomatique, mais un certain nombre d'interférences où la position du pays a manqué d'activisme et de solidarité à l'endroit du Maroc. En effet, dans l'affaire Pegasus, la France a laissé faire, sinon accompagné et encouragé une campagne hystérique de déstabilisation», a-t-il ajouté.

S'agissant de l'Algérie, le politologue a souligné que le Souverain ne l'a pas citée expressément, même s'Il a fait référence «aux adversaires agacés», «aux envieux consumés par la haine vouée à notre pays» et aux «ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume». Cela s'explique selon lui par le fait que le Souverain maintient toujours la position de la main tendue exprimée officiellement à maintes reprises. «Le Souverain a choisi la voie de la sagesse et la politique de la main tendue. C'est une position de principe qui est un marqueur de notre politique maghrébine», a-t-il relevé.
 

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