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Nasser Bourita déplore les taux de transfert "exorbitants" imposés à la diaspora africaine

Nasser Bourita : La diaspora africaine dispose d’un savoir-faire et d’une expertise fortement bénéfiques pour les économies du continent

Nasser Bourita déplore les taux de transfert "exorbitants" imposés à la diaspora africaine

La diaspora africaine dispose d’un savoir-faire et d’une expertise fortement bénéfiques pour les économies du continent, a affirmé, lundi, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. «Dans le contexte de la mondialisation et face à l’émergence de nouvelles opportunités qui s’offrent à l’Afrique, la diaspora africaine dispose d’un savoir-faire et d’une expertise fortement bénéfiques pour nos économies, sur lesquelles le continent devrait capitaliser sans plus tarder», a souligné M. Bourita qui intervenait lors de la troisième réunion virtuelle du Haut Comité de l’Agenda de la «Décennie des racines africaines et de la diaspora africaine».

Le ministre a aussi soutenu que la diaspora africaine, c’est également des montants de transferts de fonds qui ne cessent d’augmenter, d’année en année. Ainsi, en 2019, a-t-il précisé, la Banque mondiale a estimé à 48 milliards de dollars les envois de fonds à destination du continent africain, soit 2 milliards de plus qu’en 2018. Cependant, a relevé M. Bourita, ces transferts sont astreints à des taux de transfert exorbitants, ajoutant que les retenues pratiquées par ces organismes peuvent, selon certaines études, atteindre les 15%, représentant 1,6 milliard d’euros de gains annuels pour le continent africain. Pour pallier ces entraves, qui vont à l’encontre des Objectifs de développement durable, le ministre a fait remarquer que le Haut Comité pourrait associer certaines start-ups de la Fintech africaine, avec pour objectif de diversifier les organismes de transfert de fonds sur le continent et de permettre une meilleure réallocation de ces fonds à des fins d’investissement direct en Afrique.

M. Bourita a, en outre, estimé que l’Observatoire africain pour la migration (OAM) pourrait jouer un «rôle pionnier» aux côtés du Haut Comité pour l’instauration d’un système de cartographie des compétences, à tous les niveaux, de la diaspora africaine pour faciliter la mobilité de la main-d’œuvre africaine, ainsi que la diffusion de son savoir-faire. Il a également préconisé une plateforme de e-business qui pourrait être créée pour relayer des success-stories d’initiatives fructueuses de la diaspora africaine aussi bien à l’étranger que sur le continent, affirmant, par la même occasion, que le Maroc confirme sa contribution financière annoncée lors de la deuxième réunion du Haut Comité et propose, à l’image de l’initiative du Togo, de mettre à disposition de la Commission deux cadres afin d’accompagner et d’assurer le suivi de ses travaux.

Le ministre a, par ailleurs, indiqué que cette troisième réunion constitue une «étape charnière et clé, dans la pleine opérationnalisation des activités prévues par le Haut Comité sur la décennie des racines africaines et la diaspora africaine», notant que depuis l’institutionnalisation du Haut Comité, en juin dernier, «nous avons pu mener une réflexion sur les moyens et les actions à entreprendre pour associer et accompagner la diaspora africaine dans le développement du continent, de manière à ce qu’elle puisse renouer sereinement avec ses racines africaines».
Pour cela, a insisté M. Bourita, «il nous paraît indispensable de nous pencher sur des actions concrètes et réalisables qui siéraient aux attentes du continent et à la population africaine, tout en allouant au Haut Comité des moyens financiers à la hauteur du projet de plan d’action, et indispensables pour sa mise en œuvre». «C’est dans cette perspective que s’inscrit l’engagement et l’action du Royaume du Maroc aux côtés de la République togolaise, pour faire de cette initiative un modèle de réussite et une réalisation concrète et durable à l’échelle continentale, tout en y contribuant de manière substantielle et financièrement, comme cela a été annoncé lors de la deuxième réunion du Haut Comité», a-t-il soutenu. Et M. Bourita de conclure qu’«à la veille de l’an 2022, il nous incombe de procéder au plus vite à l’opérationnalisation de la Décennie 2021-2031 sur les racines africaines et la diaspora africaine pour répondre aux aspirations de la diaspora africaine de contribuer pleinement au processus de développement de leur continent d’appartenance». 

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