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Le projet de loi de Finances préparé par l’ancien gouvernement visait à supprimer définitivement la Caisse de compensation. Nous sommes intervenus, avec le gouvernement actuel, pour revoir cette mesure et maintenir cette Caisse qui soutient le pouvoir d’achat des citoyens, notamment pour les produits de première nécessité comme le sucre, la farine et le gaz. C’est ce qu’a annoncé Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’eau, qui était l’invité de l’émission «Confidences de presse» sur la chaîne 2M.
Le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal a indiqué que «sans cet amendement, le prix de produits comme le sucre, la farine et le gaz butane auraient connu des hausses sans précédent à parti de janvier 2022». Et d’ajouter que dans sa première version, le PLF 2022 ne prévoyait aucune alternative gouvernementale pour soutenir les citoyens. Selon le responsable, le prix du sucre allait augmenter de trois à quatre dirhams, la bouteille de gaz butane allait coûter 100 DH. Il a à ce sujet souligné que la stratégie de libéralisation des prix des carburants fixée par l’ancien gouvernement allait dans le sens d’une libéralisation progressive sur deux ans. Ainsi, et afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, M. Baraka a affirmé que le nouveau gouvernement a œuvré pour l’augmentation du budget alloué à la Caisse de compensation pour maintenir une stabilité des prix des matières premières. Le gouvernement a également augmenté les droits de douane sur les importations de blé pour maintenir le prix du pain à 1,20 DH, fait-il savoir, exprimant son souhait de voir le taux de croissance augmenter pour soulager les citoyens. «Si le gouvernement parvient à réaliser un taux de 4% sur les 5 ans, il aura relevé le défi de la croissance», a-t-il indiqué.
Nizar Baraka a expliqué que le gouvernement a élaboré une feuille de route pour atteindre la croissance souhaitée, tout en tenant compte des défis de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement et des programmes électoraux des partis de la coalition gouvernementale. «La majorité veut ainsi rompre avec de nombreuses politiques anciennes et restaurer la confiance des citoyens dans le gouvernement et l’action politique», a noté M. Baraka. Mettant l’accent sur la dynamique du gouvernement, Nizar Baraka a annoncé le lancement imminent d’un projet de grande envergure baptisé «Parcours créatifs» pour sortir un million de familles de la précarité et de la pauvreté, en mettant en place de nouvelles mesures liées à la restructuration des centres et institutions d’Entraide nationale. «Ces centres mettront en place des stratégies qualitatives caractérisées par la créativité et l’inclusion sociale ainsi qu’une nouvelle approche et des programmes numérisés avec des objectifs spécifiques», a-t-il expliqué.
Revenant sur la Charte de la majorité, signée lundi dernier par le RNI, le PAM et l’Istiqlal, Nizar Baraka a souligné qu’il est important, notamment en cette conjoncture difficile, de serrer les rangs et raffermir le front intérieur. «Le Maroc a besoin d’un exécutif fort, plébiscité par une majorité soudée pour relever les défis futurs, d’où le choix d’instaurer la Charte de la majorité. Ce pacte reflète la volonté des trois partis de tenir les engagements du programme gouvernemental», a indiqué le ministre istiqlalien.
