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Les agriculteurs retrouvent le sourire et se retroussent les manches. Les premières précipitations, enregistrées depuis quelques jours au Maroc, donnent un véritable coup d’accélérateur aux chantiers de semis, démarrés pratiquement sur l’ensemble du pays depuis début novembre. «Même si elles sont globalement faibles, ces précipitations sont tout de même les bienvenues pour les agriculteurs, notamment ceux qui attendent les premières gouttes pour démarrer les opérations de semis», déclare au Matin,
Abdelmoumen Guennouni, ingénieur agronome. Selon lui, les zones Bours défavorables (régions des Rhamna et du sud de la Chaouia, entre autres) n’enclenchent le processus de semis qu’après les premières précipitations. Quant aux régions Bours favorables, elles ont déjà boulé ces opérations. L’expert indique, en outre, que ces précipitations auront un impact positif sur les pâturages. Ce qui permettra aux éleveurs de profiter d’une détente sur les prix des aliments pour bétail.
Rappelons que le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, avait expliqué, le 5 novembre à l’issue du conseil du gouvernement, que le retard des pluies est rattrapable, puisque la période des semis s'étend jusqu'au mois de janvier, au même titre que l'année dernière, soulignant la disponibilité des capacités suffisantes en matière de semis, jusqu'à un million d'hectares par semaine. De même, a assuré le ministre, les intrants de la production agricole ont été fournis en quantités suffisantes pour couvrir les besoins des agriculteurs en matière de semences sélectionnées subventionnées, les engrais et les pesticides. Notons que la campagne 2021-2022 intervient après une «excellente» année agricole, où le PIB agricole s'est accru de plus de 17%. Selon les prévisions de l’Agriculture, le PIB agricole devrait s'établir à 128 milliards de dirhams durant la campagne en cours.
