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Ce qu’on sait du nouveau variant Omicron

L’Organisation mondiale de la santé juge «élevée» la probabilité que le nouveau variant du Sars-COV-2 se répande dans le monde, tout en rappelant que sa dangerosité est encore mal évaluée.

Ce qu’on sait du nouveau variant Omicron

Les informations sont encore incomplètes autour du nouveau variant baptisé Omicron et identifié pour la première fois en Afrique du Sud. Mais l’organisation internationale de la Santé juge que c’est un variant «hautement divergent» et étant donné les mutations qui pourraient conférer un potentiel d’échappement à la réponse immunitaire, c’est-à-dire une résistance aux anticorps produits par un vaccin ou une infection, tout comme possiblement donner [au virus] un avantage en matière de transmissibilité, la probabilité qu’Omicron se répande au niveau mondial est élevée, note l’Organisation mondiale de la santé dans un document technique publié lundi.
L’organisation souligne toutefois que de nombreuses inconnues demeurent sur ce variant : sa contagiosité, savoir si elle est inhérente aux mutations constatées ou si elle relève du fait que ce variant sait mieux échapper à la réponse immunitaire ; le niveau de protection conféré par les vaccins anti-Covid existants en termes de contagiosité et sévérité de la maladie ; si le variant provoque des symptômes plus graves.

Le choix d’«Omicron» pour désigner le nouveau variant
Le nom scientifique du nouveau variant est B.1.1.529″, mais l’Organisation mondiale de la santé a choisi de la baptiser «Omicron». Selon la logique scientifique «Nu» et «Xi» étaient les prochaines lettres de l’alphabet grec qui n’avaient pas encore été utilisées pour nommer un variant du coronavirus. Mais des experts ont supposé que l’OMS avait ignoré «Nu» pour éviter toute confusion avec le mot «new» («nouveau»), ainsi que «Xi» en raison de sa similitude écrite avec le nom du président chinois Xi Jinping. «Pour Nu, le raisonnement était que les gens se seraient trouvés dans la confusion, ne sachant pas s’il s’agit d’un nom ou du nouveau variant. Et Xi parce que c’est un nom de famille courant, et nous avons convenu de règles qui empêchent d’utiliser des noms de lieux, de personnes, d’animaux pour éviter la stigmatisation», détaille une porte-parole de l’organisation.

La détection de l’infection par Omicron
Les tests PCR largement utilisés continuent de détecter l’infection par Omicron, indique l’OMS. Des études sont en cours pour déterminer s’il y a un impact sur d’autres types de tests, y compris les tests de détection rapide des antigènes», précise l’organisation.

Propagation du virus
L’OMS ne sait pas encore si Omicron est plus facilement transmissible que d’autres variants. «Le nombre de personnes testées positives a augmenté dans les régions d’Afrique du Sud touchées par ce variant, mais des études épidémiologiques sont en cours pour comprendre si cela est dû à Omicron ou à d’autres facteurs», indique l’organisation.
L’OMS ne sait pas non plus s’il entraîne des formes plus graves de la maladie. «Les données préliminaires suggèrent une augmentation des taux d’hospitalisation en Afrique du Sud, mais cela pourrait être dû à l’augmentation du nombre total de personnes infectées», plutôt qu’à Omicron. En effet, mathématiquement, plus il y a de personnes infectées par le Covid-19, plus il y a d’hospitalisations, mais il reste difficile pour le moment de calculer la part de personnes touchées par Omicron développant des maladies graves.

Symptômes de l’Omicron
Pour l’OMS, aucune information ne permet actuellement de penser que les symptômes associés à Omicron sont différents de ceux provoqués par les autres variants, mais il faudra «plusieurs jours à plusieurs semaines pour comprendre le niveau de virulence du variant». Les patients sud-africains - une dizaine étudiés pour l’instant - disent n’avoir souffert d’aucun symptôme. Les deux passagers testés positifs au variant en Australie à leur retour d’Afrique du Sud, pleinement vaccinés, ne présentent même pas le moindre symptôme, selon les autorités du pays.

L’efficacité des vaccins à l’étude
Tout comme sa virulence, la résistance de l’Omicron aux vaccins utilisés actuellement ne sera pas comprise avant plusieurs semaines. Il s’agit également d’une donnée importante, car les vaccins permettent notamment de diminuer l’apparition de formes graves chez les malades. Certains experts s’attendent effectivement à une diminution de l’efficacité des vaccins, mais il faut rappeler qu’il y avait déjà une diminution avec le variant Delta, ce qui n’en rendait pas moins les vaccins efficaces.

Aucune mort à ce jour
«À ce jour, aucune mort associée au variant Omicron n’a été rapportée», souligne l’organisation, qui donne des conseils aux autorités pour tenter de juguler la diffusion du nouveau variant. Tous sont déjà connus : assurer le meilleur suivi possible de sa propagation, porter le masque, respecter la distanciation physique, ventiler les pièces, éviter les foules, se laver les mains. 

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