Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Sports

Raja de Casablanca : Recrutement, litiges, pérennité économique et formation, les quatre chantiers prioritaires d’Anis Mahfoud

Pas de temps à perdre pour Anis Mahfoud, nouveau président du Raja. Élu mercredi 27 octobre dès le premier tour lors de l’AGO élective du club avec 95 voix sur les 159 exprimées, devant les deux autres candidats, Jamal Eddine Khalfaoui (44 voix) et Redouane Rami (17 voix), le nouveau président des Verts a une tâche considérable qui l’attend. La pérennité économique du club, le recrutement, les litiges, l’entraîneur Lassaad Chabbi, la formation des jeunes, l’ouverture de l’Académie : voici les vastes chantiers qui attendent le successeur de Rachid El Andaloussi.

Raja de Casablanca :  Recrutement, litiges, pérennité économique et formation, les quatre chantiers prioritaires d’Anis Mahfoud
Anis Mahfoud, président du Raja de Casablanca.

«Le travail commence maintenant et dorénavant il n’y a plus que le Raja». Ce sont là les premiers mots d’Anis Mahfoud après son élection mercredi président du Raja par 95 voix, devant Jamal Eddine Khalfaoui (44 voix) et Redouane Rami (17 voix). Ancien secrétaire général du club, Mahfoud connaît bien les arcanes du Raja. Il arrive donc en terrain connu, mais pas conquis. Certes, il arrive à la présidence au moment idéal, compte tenu de l’amélioration de la situation financière du club après les victoires en Coupe de la CAF et Coupe Mohammed VI des clubs et la vente de Ben Malango et Soufiane Rahimi. Il a plus de chance que ses prédécesseurs, Rachid El Andaloussi et Jawad Ziat, qui avaient géré la crise et avaient pourtant eu des résultats sportifs probants. Mahfoud lui arrive dans une période que l’on peut qualifier de «faste», parce que les caisses du club ne sont pas vides et le nombre de litiges a sensiblement baissé. Cela dit, les chantiers qui l’attendent sont immenses. Du 1er juillet au 27 octobre 2021, le Raja a enregistré 111.240.319,70 DH. C’est dire que Mahfoud a suffisamment de liquidités pour gérer cette période.

Assurer la pérennité économique du club
La première mission du nouveau président est de réfléchir à un modèle de développement sain du club. Un modèle permettant de s’adapter à l’environnement de crise qui entoure le football national, en particulier, et mondial, en général. Il doit apporter une nouvelle technique de management lui permettant de grandir économiquement et, par ricochet, sportivement. Autrement dit, il devra développer de nouvelles sources de revenus pour que le Raja ne revive plus de crises financières semblables à celle de ces dernières années.

Un recrutement de choix
La question du recrutement a été toujours un véritable casse-tête pour tous les présidents du Raja. Les supporters, avides de victoires, réclament à chaque période de mercato un recrutement XXL digne du standing du Raja. La crise financière en a décidé autrement. Pour Mahfoud, l’argument de la crise ne trouve pas écho auprès des supporters. Il aura donc la lourde tâche de réussir un excellent recrutement sans compromettre l’équilibre financier du club, car les recrutements effectués l’été ne trouvent pas grâce auprès des supporters.

Résoudre l’ensemble des litiges sans ruiner le club
Avocat de métier, Mahfoud a sorti de belles plaidoiries pour défendre les intérêts du club auprès de la commission des litiges de la FRMF ou engagé de bons avocats à Lausanne pour préserver les intérêts du Raja. Le solde du compte créditeur du club au 30 juin 2021 est de l’ordre de 40,062 millions de DH. Il se détaille comme suit :
• FRMF : Litiges, 18,516 millions de DH.
• FRMF : CAF, 5,803 millions de DH.
• Créditeurs divers : 14,743 millions de DH.
• Autres : 1 million de DH.
Sans parler de la dette envers les fournisseurs avoisinant les 23,283 millions de DH correspondant au cumul des dettes des fournisseurs non encore payées au 30 juin 2021.

Lassaad Chabbi : malgré les titres, son cas divise
Décrié par une grande frange des supporters, malgré ses bons résultats depuis son arrivée à la tête du club, Lassaad Chabbi se retrouve sur la sellette. Mahfoud a laissé entendre à plusieurs reprises lors de sa campagne électorale qu’il était en contact avec un grand entraîneur pour reprendre le Raja. Il y a de fortes chances qu’il se sépare de Chabbi dans les prochains jours pour deux raisons : la première est que Chabbi est hérité de l’ancien bureau et il faut donc qu’il s’en sépare pour amener un entraîneur de son choix. La seconde raison est qu’il veut séduire le noyau dur des supporters qui réclame la tête du technicien tunisien, jugé responsable de la mauvaise qualité de jeu de l’équipe.

Préserver l’ADN du club via la formation
Le club étant connu pour son beau jeu qui fascine les supporters, le nouveau président devra en préserver l’ADN, mais en même temps gagner des titres. Cela ne peut se faire que si le Raja continue de former des joueurs de haut niveau qui sont les garants de la marque de fabrique du club sur le terrain. Anis Mahfoud devra donc mettre le paquet sur la formation pour offrir à l’équipe première des joueurs de qualité. Il devra faire vite pour ouvrir l’Académie du club, dont les travaux sont achevés à 95%, dixit l’ancien président Rachid El Andaloussi. Pour mener à bien tous ces chantiers et bien d’autres, Anis Mahfoud devra s’armer de patience et d’une équipe plus que compétente. 


AGO du Raja : une leçon de démocratie

Le Raja de Casablanca a donné mercredi une leçon de démocratie à l’ensemble des clubs du Royaume. Les adhérents du club ont donné du début des travaux de l’assemblée générale ordinaire (AGO) jusqu’à sa fin un exemple de civisme et de responsabilité qui en dit long sur la qualité des hommes et des femmes qui composent ce club. Pas de chamailleries ni d’insultes, comme on avait l’habitude de le voir lors des AGO des autres clubs. Les interventions étaient d’un bon niveau. Les candidats à la présidence ont fait preuve d’un fair-play exemplaire. Bref, le Raja est sorti grandi de cet exercice démocratique.

 

Lisez nos e-Papers