Menu
Search
Mardi 16 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 16 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Affaire Omar Raddad: La Cour rejette la requête en révision du procès

Affaire Omar Raddad: La Cour rejette la requête en révision du procès

La commission d'instruction de la Cour de révision chargée d'examiner la requête en révision du procès de l’ex-jardinier marocain, Omar Raddad, condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Ghislaine Marchal, a rejeté, jeudi à Paris, la demande présentée par son avocate.

“L’affaire Omar Raddad a été l’une des plus grandes erreurs judiciaires du 20è siècle. Aujourd'hui, c’est l’une des plus grandes erreurs du 21è siècle. La commission d’instruction n’a pas suivi les réquisitions de l’avocat général (...) et a considéré que les ADN ne peuvent pas être datés et la requête de M. Raddad a été ainsi rejetée”, a déclaré à la presse Me Sylvie Noachovitch, à l'issue de l'audience.

"Nous sommes scandalisés par cette décision, qui non seulement ne respecte pas les droits de l’homme, mais encore moins la loi de 2014 qui permet la révision en cas de simple doute", a-t-elle dit devant les médias.

“Je ne lâcherai jamais Omar Raddad, ma détermination est encore plus forte que jamais”, a-t-elle affirmé, entourée de Jean-Marie Rouart, membre de l’Académie française et écrivain, et de George Fenech, ancien juge d'instruction et député honoraire, ajoutant qu’elle va saisir la cour européenne des droits de l’homme.

Gracié mais sans jamais être innocenté, Omar Raddad n’a jamais eu de cesse de plaider son innocence, dans l'une des affaires criminelles les plus célèbres et les plus controversées de France. M. Raddad et sa défense ont multiplié les batailles judiciaires en vue d’établir la vérité, dans une affaire qui a connu de nouveaux rebondissements ces derniers mois.

En effet, le 16 décembre dernier, la justice française a décidé de rouvrir le dossier, 27 ans après la condamnation de l’ancien jardinier marocain. Elle a ordonné un complément d'information, première étape vers une éventuelle révision du procès, après que la défense, en s’appuyant sur un rapport révélé par la presse, avait déposé, six mois auparavant une demande de révision du procès, une procédure exceptionnelle en France.

Le rapport établi en 2019 par un expert privé a conclu à la présence d'une trentaine de traces d'un ADN complet masculin n'appartenant pas au jardinier et trouvées dans l'une des fameuses inscriptions faites avec le sang de la victime, qui désignaient Omar Raddad comme le meurtrier.

Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion, Omar Raddad avait bénéficié d'une grâce partielle du président Jacques Chirac, puis d'une libération conditionnelle en 1998. Mais cette grâce n'a pas annulé la condamnation et n’a pas innocenté le jardinier marocain. Sans possibilité de faire appel à l'époque, il avait au total passé plus de sept ans en prison

 

Lisez nos e-Papers