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Ali Rhanbouri : «Une loi de Finances rectificative est une obligation aujourd’hui»

L’élaboration d’une loi de Finances rectificative n’est plus un choix mais une obligation, selon Ali Rhanbouri, membre du conseil national de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et ancien président de la jeunesse du parti. Invité, lundi, de l’émission L’Info en Face diffusée par le Groupe «Le Matin», le responsable partisan a affirmé qu’aujourd’hui il n’y a plus de loi de Finances puisque toutes ses hypothèses fondamentales sont devenues caduques.

Ali Rhanbouri : «Une loi de Finances rectificative est une obligation aujourd’hui»

Après le passage du Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, lundi, devant les membres de la Chambre des représentants, pour exposer les grandes lignes de la situation économique actuelle, la réponse de l’opposition ne s’est pas fait attendre. Invité de l’émission «L’Info en face», du Groupe le Matin, Ali Rhanbouri, membre du conseil national de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et ancien président de la jeunesse du parti a été catégorique. «L’exposé du chef de gouvernement est contradictoire et ne répond pas aux besoins de la conjoncture», a-t-il affirmé au micro de Rachid Hallaouy. Rappelant que le rôle du gouvernement est de trouver des solutions aux problématiques et non de les exposer, le militant a affirmé que le chef de l’Exécutif a reconnu que toutes les hypothèses fondant la loi de Finances sont aujourd’hui caduques.

Un constat qui nécessite l’élaboration d’une loi de Finances rectificative, et ce en dépit des affirmations du Chef de gouvernement qui a assuré que cette option n’était pas envisageable vu l’incertitude de la situation économique, affirme M. Rhanbouri. Et actualité oblige, la hausse des prix a été au centre du débat lors de cette émission. Affirmant que la situation actuelle des prix est le résultat d’un cumul des politiques publiques menées par les deux derniers gouvernements, M. Rhanbouri a été particulièrement critique envers le gouvernement présidé par Abdelilah Benkirane. La libéralisation des prix du carburant a été prise sans mettre en place des mécanismes nécessaires d’accompagnement et de contrôle, a-t-il relevé. Défendant la proposition de plafonnement des marges des pétroliers, le socialiste a affirmé que ces marges sont passées de 0,60 dirham avant la libéralisation à plus de 2 dirhams aujourd’hui.

Une marge qu’il juge illogique en ces temps de crise. Revenant sur la question de la compensation, l’ancien chef de file de la jeunesse socialiste a assuré que son parti a toujours appelé à une réforme de la Caisse de façon à ce que les aides puissent parvenir aux catégories sociales en difficulté. «Toutefois, la libéralisation des prix des carburants et la sortie de plusieurs produits de la sphère de la subvention publique, par le gouvernement d’Abdelilah Benkirane, n’étaient inscrites dans aucune logique», a-t-il indiqué. Par ailleurs, M. Rhanbouri a défendu les revendications des syndicats relatives à l’augmentation des salaires. Le niveau attendu de l’inflation fait en sorte qu’une augmentation des salaires aussi bien dans le secteur public que privé est devenue une nécessité. Plusieurs mesures sont également à prendre par le gouvernement pour alléger la pression fiscale et soutenir le pouvoir d’achat, a-t-il préconisé.
 

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