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Aménagement des arrondissements de Casablanca : les griefs du PSU, les éclaircissements du Conseil de la ville

L’aménagement des arrondissements relevant de Casablanca suscite la polémique. Les plans de développement de quatre arrondissements en particulier sont épinglés par le Parti socialiste unifié (PSU). Selon cette formation politique, ces plans d’aménagement ne répondent pas aux besoins de ces zones, ne tiennent pas compte de leurs spécificités et, plus grave, servent les intérêts du lobby des promoteurs immobiliers aux dépens des habitants. Voici ce qu’en pense le Conseil de la ville.

Aménagement des arrondissements de Casablanca : les griefs du PSU, les éclaircissements du Conseil de la ville

La session extraordinaire du Conseil de la ville de Casablanca tenue au début de cette semaine a été empreinte d’un débat animé. Les plans d’aménagement des arrondissements de Moulay Rachid, Ben Msik, Sidi Othmane et Sbata, qui étaient à l’ordre du jour de cette session, ne sont pas passés comme une lettre à la poste, bien que la majorité ait adopté les propositions présentées par les conseils de ces arrondissements.

Le Parti socialiste unifié (PSU) s’est farouchement opposé à l’adoption de ces plans et il a tenu à le faire savoir. Dans un long communiqué, la section PSU de Ben Msik-Moulay Rachid met en garde contre un vice structurel dans le mode de préparation de ces plans, dont chacun a été élaboré et étudié séparément, au lieu de réaliser un plan unifié pour l’ensemble de la métropole qui tienne compte de la mobilité de sa population et de son vécu quotidien. Le PSU précise également dans son communiqué qu’il rejette totalement ces plans qui «consacrent la continuation d’une politique pernicieuse à Casablanca consistant à condenser les habitants dans certaines zones (celles à forte densité de population situées à Sbata, Sidi Othmane et Ben Msik se verront respectivement passer à 78, 82 et 81%) et à concentrer les services, équipements et opportunités économiques dans d’autres zones, le tout au détriment de la justice spatiale, notamment au niveau des préfectures de Moulay Rachid et Ben Msik».

Plus grave encore, le PSU estime que ces plans servent les intérêts du lobby des promoteurs immobiliers et qu’ils accentueront encore la densité démographique (notamment dans les arrondissements de Sbata et Moulay Rachid) sans que des mesures soient prises pour rehausser le niveau et la qualité des services publics. Sur le volet écologique, le PSU déplore par ailleurs dans son communiqué le manque de vision environnementale dans ces plans et l’absence de projets sérieux pour la plantation d’arbres ou la réalisation de nouveaux espaces verts. Chiffres à l’appui, le PSU indique que le ratio des espaces verts par habitant est de 4 mètres carrés à Moulay Rachid et de seulement 1,5 mètre carré à Sbata et Ben Msik, soit bien en dessous de la moyenne minimale retenue pour l’aménagement des grandes villes, à savoir 10 mètres carrés par habitant.

Commentant ce communiqué, le sixième vice-président du Conseil de la ville de Casablanca, Ahmed Afilal Idrissi, a indiqué dans une déclaration au «Matin» que «parler d’un plan d’aménagement unifié pour tout Casablanca est certes une bonne chose, mais cela est irréalisable dans les faits». De même, M. Afilal Idrissi souligne que «les quatre plans d’aménagement ont été adoptés à l’unanimité lors de cette session extraordinaire et le Conseil de la ville de Casablanca a pris en compte toutes les propositions formulées par les membres des conseils de ces quatre arrondissements, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition». Quant au souci de l’environnement, le vice-président affirme que le Conseil de la ville de Casablanca est sensible au fait que la ville est trop bétonnée et que son plan d’action fait de cette question une de ses priorités. D’ailleurs, précise M. Afilal Idrissi, «40% du prêt d’un milliard de dirhams conclu avec la Banque mondiale seront consacrés à la création d’espaces verts et au traitement des déchets, conformément aux normes environnementales internationalement reconnues».  

Nabila Rmili rassure les Casablancais

La maire de Casablanca, Nabila Rmili, a tenu à rassurer les Casablancais en affirmant qu’elle est acquise à leur droit de vivre au sein d’un pôle urbain d’exception. Elle a indiqué, à cet égard, dans des déclarations à la presse, que le Conseil de la ville de Casablanca planche sur l’examen d’une étude visant à déplacer tous les marchés de gros hors du périmètre urbain de Casablanca, tout en maintenant leur gestion. L’assiette foncière des terrains, qui sera dégagée, après le déplacement des marchés de gros de légumes et de poissons notamment, sis dans les préfectures de Moulay Rachid et de Sidi Othmane, sera exploitée pour la mise en place d’un pôle urbain structurant avec la possibilité de construire un hôpital provincial aux normes internationales, a-t-elle souligné. Par ailleurs, Mme Rmili a indiqué que le Conseil municipal a approuvé lors de cette session extraordinaire l’acquisition de quatre terrains grâce au droit de préemption. 

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