Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Banque mondiale : la croissance ralentirait au Maroc à 1,1% en 2022

Banque mondiale : la croissance ralentirait au Maroc à 1,1% en 2022
La croissance économique au Maroc serait impactée par les effets conjugués de la sécheresse et de la guerre en Ukraine l'emportant sur la timide reprise du secteur des services.

La croissance économique connaîtrait un net ralentissement cette année au Maroc, devant se situer à 1,1%, selon la Banque mondiale (BM) qui a actualisé ses perspectives économiques pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Une prévision que l’institution de Bretton Woods explique par «les effets conjugués de la sécheresse et de la guerre en Ukraine l'emportant sur la timide reprise du secteur des services». Pour la région MENA dans sa globalité, la croissance moyenne atteindrait 5,3% en 2022, «soit le rythme le plus rapide depuis une décennie». Toutefois, cette moyenne «masque des situations très hétérogènes et une tendance à la baisse, avec un brusque ralentissement attendu en 2023 et 2024 dans toute la région».

En fait, ce rebond est attribué principalement à la forte croissance des pays exportateurs de pétrole, stimulée par la hausse de leurs recettes, et à la régression généralisée des effets néfastes de la pandémie dans les pays largement vaccinés. La croissance dans la région fait, par ailleurs, face à l'incertitude grandissante, notamment due à la volatilité des prix des denrées alimentaires et du pétrole, ainsi qu’à l’instabilité des marchés financiers, ce qui pourrait nuire à la consommation, aux investissements et aux flux de capitaux dans la région, note la BM. «De nouvelles hausses de l'inflation alimentaire, qui est déjà à son plus haut depuis dix ans, pourraient éroder les revenus réels, donc menacer la sécurité alimentaire et augmenter l'incidence de la sous-alimentation et le recours à des stratégies de survie néfastes», relève l’institution. «Face à une série de chocs, la dynamique des réformes s'est essoufflée dans la région et le secteur privé n'investit pas», souligne-t-elle. Ce qui, combiné à des niveaux d'endettement élevés, à une marge de manœuvre budgétaire limitée et à une baisse du pouvoir d'achat, accroît les vulnérabilités, en particulier dans les économies importatrices de pétrole, conclut-elle.

Lisez nos e-Papers