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BMCE Capital privilégie le maintien du taux directeur à 1,5%

BMCE Capital Global Research privilégie le maintien à 1,5% du taux directeur de Bank Al-Maghrib (BAM) lors de la prochaine réunion de son Conseil. Dans son dernier «Flash Strategy», la filiale du groupe BMCE Capital dédiée à la recherche et à l'analyse financière s’attend aussi à ce que BAM maintienne à 0% la réserve obligatoire.

BMCE Capital privilégie le maintien du taux directeur à 1,5%

Dans son analyse, BMCE Capital Global Research explique que le rebond économique observé en 2021 au Maroc est dû, en partie, à la politique monétaire accommodante mise en place par la Banque Centrale via notamment le maintien du taux directeur au niveau de 1,5% après sa double baisse opérée en 2020 juste avant le début de la pandémie et le soutien du marché monétaire à travers la satisfaction de 100% de la demande hebdomadaire des Banques principalement sous forme d'avances à 7 jours.

Modeste croissance attendue en 2022

L'élan de 2021 se retrouve malencontreusement freiné en 2022 par la survenance d'une rude sécheresse ayant affecté la production agricole et par les effets induits à l'international par la déclaration des hostilités de guerre entre la Russie et l'Ukraine. Situation qui a amené la Banque Centrale à revoir à la baisse ses prévisions de croissance de l'économie nationale à +0,7% contre +2,9% Initialement.

De son côté, le gouvernement avait révisé ses anticipations de croissance à +1,7% contre +3,2 projeté dans la loi de finances 2022. Idem pour les institutions internationales dont les prévisions s’établissent désormais entre +1,1% pour le FMI et +1,3% pour la Banque mondiale (vs 1,8% pour le Bureau de Recherche).

Ce ralentissement semble déjà se déceler au T12022 où le HCP estime la croissance économiqu à +1,8% (contre +7,9% au T4 2021) sous le poids du repli de -12,1% des activités agricoles no compensé par la hausse de +3,3% de la valeur ajoutée non agricole. Cette tendance devrait se confirmer au T2 puisque le PIB est attendu en hausse timide de +1,8%.

Ceci étant et au regard des dernières estimations du ministère de l’Agriculture tablant sur une production céréalière pour la saison 2021/2022 de 32 MQx à fin mai (contre 25 MQx pris comme base de révision par la Banque Centrale), une légère revue à la hausse du taux de croissance économique pourrait en résulter à l’issue du prochain conseil de politique monétaire.

Allègement du déficit budgétaire

Les craintes initiales de détérioration du déficit budgétaire semblent se dissiper pour le moment (-6,3% du PIB vs.-5,9% prévu par la LF 2022), puisque les finances publiques affichent une résilience à toute épreuve avec un déficit en allègement à fin avril à MAD -11,5 MMDH (contre -21,7 MMDH à même période une année auparavant), résultant essentiellement de l’amélioration des recette ordinaires, même si les dépenses de compensation continuent de progresser pour atteindre 12,4 MMDH (+73%).

Amélioration des conditions de financement en 2022

Profitant vraisemblablement de la diminution du taux débiteur moyen (des entreprises et de ménages) à 4,28% au T1-2022 contre 4,44% au T4-2021, les mécanismes de transmission continuent, a priori, d’être efficaces permettant à l’encours global du crédit bancaire d’enregistrer une hausse de +3,2% à MAD 980,7 Md à fin avril 2022.

Hausse des taux primaires

L’Argentier du Royaume a vu ses conditions de financement globalement se renchérir. En effet, après avoir enregistré des baisses des taux obligataires allant de -30pbs à -88pbs depuis la première baisse du taux directeur en 2020, les taux primaires ressortent en hausse moyenne aux alentours de +10 et +20pbs.

Niveau record de l’inflation

Au volet des prix, la reprise de l’activité économique et l’accommodation des condition monétaires n’ont pas pu freiner l’inflation importée qui reste à des niveaux record depuis le début de l’année, se situant +5,9% en glissement annuel à fin avril. Pour le moment, il est clair que cet hausse des prix n’est aucunement d’origine monétaire.

Des hausses de taux selon Fitch

Dans une note récente, Fitch Solutions estime que la Banque Centrale devrait procéder à deux hausses de taux de 25 pbs chacune au second semestre de cette année en raison de l’inflation galopante et la baisse de la croissance cette année.

En conclusion, BMCE Capital Global Research privilégie le maintien en juin par Bank Al-Maghrib des conditions de sa politique monétaire avec un taux directeur et une réserve obligatoire à 1,5% et 0% respectivement.

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