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Le marché boursier va mal et il n’est pas près de se remettre de son malaise. Le Masi, indice principal de la cote casablancaise, qui est actuellement à près de 20% de pertes annuelles, devrait terminer l’année en cours au même niveau et à -5%, voire -6% l’année prochaine, pronostique un analyste financier qui a requis l’anonymat. Le marché n’est, certes, pas victime de panique, mais les investisseurs sont atteints par l’attentisme qui inhibe leurs initiatives aussi bien à l’achat qu’à la vente. Ce qui fait que n’importe quel mouvement de vente, même s’il est de moindre importance impacte négativement le marché, nous explique notre interlocuteur qui attribue cette situation essentiellement aux facteurs macroéconomiques qui prennent le dessus sur le comportement des sociétés cotées, relégué au second plan.
Le marché actions fait, en effet, face, précise l’analyste financier, à un environnement défavorable caractérisé par le relèvement du taux directeur, aussi bien effectué en septembre qu’anticipé en décembre ; les prévisions de croissance qui ne sont pas reluisantes et le contexte international marqué notamment par la crise de l’énergie. Cet attentisme est également accentué par les mesures fiscales proposées par le projet de loi de finances 2023, avec notamment la taxation de 40% des bénéfices des sociétés financières et des banques et le relèvement de la contribution sociale de solidarité à 5% au lieu de 3%. Et qu’en sera-t-il de l’évolution du marché boursier l’année prochaine ? «Pas de visibilité, la tendance n’est pas claire», souligne l’analyste financier.
Le marché Actions devra encore baisser, au moins au cours du premier semestre 2023, et terminerait l’année avec une baisse de 5, voire de 6%. Une analyse que notre interlocuteur attribue encore une fois notamment aux facteurs macro (croissance, inflation…), aux anticipations d’autres relèvements du taux directeur qui pénaliseraient la consommation et, par conséquent, impacteraient les revenus des sociétés cotées, aux mesures fiscales qui, si elles sont adoptées par le Parlement, impacteraient la masse bénéficiaire des sociétés cotées et les dividendes qui seraient révisés. Il s’agit aussi du contexte international qui devrait rester marqué par la crise de l’énergie qui, de surcroît, impactera négativement l’Europe, le principal partenaire du Maroc.
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