Les collectivités territoriales investissent très peu cette année. Au cours des quatre premiers mois de 2022, elles n’ont, en effet, réalisé que 5% des investissements prévus pour l’année, soit à peine 1,51 milliard de DH, en baisse de 7,2% par rapport à fin avril 2021. Et ce, au moment où elles continuent à cumuler d’importants excédents budgétaires. C’est ce qui ressort du dernier bulletin mensuel de statistiques des finances locales publié par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Globalement, les dépenses ordinaires des collectivités territoriales se sont accrues de 11,5% à 6,88 milliards de DH, suite à la progression de 2,9% des dépenses de personnel et de 32,7% des dépenses des autres biens et services, conjuguée au repli de 2,6% des charges en intérêts de la dette.
S’agissant des recettes ordinaires, elles ont progressé de 17,3%, s’élevant à 12,4 milliards. Cette bonne performance provient essentiellement de la hausse de 30% des impôts indirects qui s’explique notamment par l’augmentation de la part des collectivités territoriales dans le produit de la TVA (+33%). La progression des recettes ordinaires est due aussi à l’accroissement de 12,7% des recettes non fiscales. En revanche, les impôts directs ont reculé de 1,1%. Les recettes fiscales transférées par l’État représentent 58,9% des recettes globales des collectivités territoriales, indique la TGR. De ce fait, à fin avril 2022, l’exécution des budgets des collectivités territoriales fait ressortir un solde ordinaire positif de 5,5 milliards de DH à fin avril dernier, contre un solde ordinaire positif de 4,4 milliards un an auparavant et un excédent global de 4,4 milliards, contre un excédent global de 3,2 milliards enregistré un an plus tôt. Ce qui fait que les excédents globaux dégagés par les budgets des collectivités territoriales au titre de 2022 et des années antérieures ont été de 48,3 milliards.