Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Sports

Coupe de la CAF : Berkane face à la montagne Mazembe

Défaite sur le plus petit des scores à Lubumbashi, la Renaissance de Berkane accueille dimanche soir (21 h) le TP Mazembe, en demi-finale retour de la Coupe de la Confédération. Pour les hommes de Florent Ibenge, l’objectif est de rallier une troisième finale en 4 éditions. Mais la tâche est loin d’être facile devant un monument du football africain.

Coupe de la CAF : Berkane face à la montagne Mazembe
Les coéquipiers de Hamza El Moussaoui ont l'obligation de s'imposer dimanche soir, s'ils veulent rallier une troisième finale en 4 ans.

La manche aller s’est décidée dans les arrêts de jeu et l’amertume d’avoir concédé un but dans les derniers souffles de la rencontre à Lubumbashi pourrait être la plus grande motivation des joueurs de la Renaissance de Berkane. Les Orientaux accueillent le TP Mazembe dimanche soir sur la pelouse du stade municipal, avec comme seul objectif le billet qualificatif pour la finale de la Coupe de la Confédération. Les hommes de Florent Ibenge courent derrière une troisième apparition en finale, sur les 4 dernières éditions. Le match s’apparente également à un passage de témoin entre les deux équipes qui ont dominé la compétition ces dernières années. La RSB peut également s’appuyer sur son fervent public, qui l’a poussé plusieurs fois par le passé à accomplir des exploits en remontant au score dans des situations très compliquées.

****************

Entretien avec Florent Ibenge, entraîneur de la RSB : «On croit à la victoire contre le TP Mazembe, on ira en finale»

Nommé entraîneur de la Renaissance de Berkane en juillet 2021, Florent Ibenge mène les Orientaux ce dimanche face au TP Mazembe en demi-finale retour de la Coupe de la Confédération. Dans cet entretien exclusif avec «Le Matin», l’ancien sélectionneur de la RD Congo revient sur le processus de reconstruction en cours à Berkane et exhorte les supporters à être patients avec leur équipe, dont l’avenir s’annonce encore plus radieux. Ibenge est confiant avant d'affronter les Corbeaux et croit en la qualification en finale.

Le Matin : Dimanche dernier à Lubumbashi, la RSB a concédé la défaite dans les arrêts de jeu. À quel point est-ce difficile d’encaisser ce genre de buts, dans un match aussi important ?

Florent Ibenge : Très dur. Dans un contexte pareil, où on joue un match pour se qualifier en finale d’une compétition africaine, les détails sont très importants. À défaut d’inscrire un but à l’extérieur avec toute l’importance que cela peut avoir, nous voulions au moins garder nos cages intactes. Malheureusement, sur ce genre de matchs, tout se joue sur des détails. Maintenant, ça va être dur parce qu’on sait que la meilleure arme de Mazembe est leur défense.

Êtes-vous quand même confiant, avant de disputer cette demi-finale retour, face à un cador du football africain, le TP Mazembe ?

Bien sûr ! On joue tous nos matchs pour les gagner. Si on n’y croit pas, ce n’est même pas la peine de fouler la pelouse. Il faut y croire et à nous de mettre tous les moyens à la disposition des joueurs pour qu’ils remportent ce match et que Berkane joue la finale.

Bakr El Hilali a repris les entraînements avec le groupe cette semaine. Êtes-vous confiant dans le fait de le récupérer pour le match de dimanche ?

Oui, je pense qu’il sera avec nous. Bakr est un joueur très intéressant, qui apporte beaucoup à l’équipe et qui fait un travail énorme dans la transition entre la défense et l’attaque. Avec la blessure d’Adama Ba, Bakr El Hilali est désormais l’un des seuls joueurs qui peuvent remplir ce rôle.

Beaucoup disent que vous êtes l’entraîneur idéal pour Berkane en affrontant le TP Mazembe, compte tenu de votre longue expérience en tant qu’ancien entraîneur de l’AS Vita et sélectionneur de la RD Congo. Partagez-vous cette vision des choses ?

C’est vrai que j’ai entraîné l’AS Vita Club pendant 7 ans et que j’ai passé 5 ans au poste de sélectionneur. Ce qui m’a donné beaucoup d’expérience. Mais il n’y a pas que l’expérience qui compte. Il faut aussi avoir de l’ambition. Et nous voulons continuer à progresser et aller de l’avant. Le temps dira si le chemin est le bon.

Il y a eu beaucoup de critiques, parfois très acerbes à votre endroit, de la part de certains supporters. Comprenez-vous ce genre de pression dans un club comme Berkane ?

On a l’habitude, vous savez. L’entraîneur est le meilleur quand il gagne et c’est le pire quand il perd. Le football est comme ça. Mais les gens ne connaissent pas les difficultés qu’on peut avoir au quotidien dans un club du calibre de Berkane. Il faut plutôt comparer à l’année dernière et voir la progression que nous avons enregistrée. Tout ce que je demande, c'est que les gens soient patients.

Berkane a énormément changé ces derniers mois, avec beaucoup de départs et quelques jeunes incorporés. Quel est votre projet avec le club, sur le moyen, voire le long terme ?

Il y a deux choses importantes pour moi : la reconstruction et les automatismes qu’il faut créer parmi les joueurs. Ce n’est pas facile d’entamer une opération de changement. C’est pour ça qu’on essaye de faire jouer des jeunes qui viennent du centre de formation. Car c’est l’avenir de l’équipe. Mais pour ça, il faut du temps et de la patience.

Et vous avez l’appui des dirigeants pour ce genre de processus ?

Tout va très bien avec la direction du club. On travaille tous pour le bien de la RSB. On a par exemple trois joueurs de 15 ans, qui s’entraînent avec nous régulièrement. Ce sont des joueurs à très fort potentiel technique et qui ne seront juniors que dans trois ans. On les invite à venir s’entraîner avec nous, pour qu’ils puissent apprendre des professionnels et s’imprégner de l’identité de l’équipe. Vous voyez qu’il y a un vrai processus en cours et, avec le temps, les résultats vont suivre. Je peux vous dire qu’en gardant ce cap, Berkane va dominer après 3 ou 4 ans. Mais comme je l'ai dit, il faut être patient et ne pas brûler les étapes.

Vous avez mentionné l’identité de l’équipe et c’est un thème important. Certains supporters disent que la RSB a perdu cette identité du jeu à l’image d’un Atletico Madrid, par exemple. Pensez-vous qu’il y a une sorte de mue dans l’identité de Berkane ?

Les supporters sont dans leur droit. Ils veulent des victoires et quand ils voient leur équipe pratiquer un bon football, ils sont contents et fiers. Maintenant, dans le monde du football, il y a très peu de clubs qui gardent la même identité de jeu tout au long de la saison. Vous avez parlé de l’Atletico, je peux aussi citer le Barça. Mais le plus important est d’essayer de trouver un équilibre et être performant, tout en s’adaptant à la réalité de chaque match, chaque compétition… C’est ce qu’on essaye de faire ici et avec le temps, nous allons y arriver.

Lisez nos e-Papers