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PPS : Le débat sur la succession Nabil Benabdallah relancé, parallèlement aux préparatifs du 11e congrès

Le Parti du progrès et du socialisme, même s’il n’a pas encore fixé la date de la tenue de son prochain congrès national, vient de programmer, pour le mois prochain, une réunion de son comité central afin de se pencher sur les documents et procédures en préparation de ce rendez-vous crucial. Parallèlement, le débat sur la succession Nabil Benabdallah est relancé. Ce dernier déclare qu’il veut partir, mais pas avant de mettre son parti sur la bonne voie.

PPS : Le débat sur la succession Nabil Benabdallah relancé, parallèlement aux préparatifs du 11e congrès

Le jeune militant qui a gravi graduellement les échelons des différentes instances du parti, depuis 1985, est arrivé à diriger le Parti du progrès et du socialisme (PPS) pendant trois mandats. Et c’est lui-même qui veille, à travers ses responsabilités à la tête du parti, sur la préparation du 11e congrès national de cette ancienne organisation politique dont l’origine de la création remonte à 1943. C’est de Nabil Benabdallah qu’il s’agit, qui est aux commandes du PPS depuis 2010, après avoir succédé à Moulay Ismaïl Alaoui (1997-2010) qui a son tour avait succédé au fondateur du parti, Ali Yata (1945-1997). Du coup, à la veille du 11e congrès de cette formation politique socialiste rangée dans l’opposition, la principale question qui se pose est de savoir si ce vétéran, qui dirige le PPS depuis plus d’une décennie, va se porter à nouveau candidat ou s’il va laisser la voie libre à de nouveaux visages. Il faut dire que cette question n’est pas nouvelle, puisqu’elle avait déjà été à l’ordre du jour du 10e congrès et avait même conduit des militants du PPS à introduire une action en justice contre Nabil Benabdallah, contestant son droit à rempiler pour un troisième mandat.

Lors de la dernière réunion de son bureau politique, le parti a décidé de consacrer la prochaine réunion de son comité central (la plus haute instance décisionnelle après le congrès), fixée pour le 18 juin, pour débattre exclusivement des mécanismes et projets en lien avec le 11e congrès national. Actuellement, des débats se poursuivent en interne en vue de la tenue des conclaves du parti ayant démarré depuis le mois de février. «Le PPS tiendra son congrès lorsqu’il sera prêt à le tenir. La prochaine direction sera capable de porter l’identité et le projet du PPS», a déclaré le secrétaire général lors de son passage, il y a quelques jours, dans l’émission l’Info en Face. À cette occasion, il n’a pas nié que la question de la succession à la tête du PPS restait posée. Or selon lui, il y a une tendance qui veut, selon son approche, qu’il y ait absolument un changement en trouvant une personne qui assure la succession. «Parallèlement, il y a une autre approche, dont je suis partisan, qui dit qu’il faut d’abord préciser quelle orientation va prendre le PPS, quelle est l’identité qu’il s’agit de préserver, quel est son projet d’avenir ? Déterminons et définissons d’abord cela de manière collective, de sorte que la prochaine direction, de manière personnelle et collective, puisse porter ce projet.

À ce moment-là, nous verrons quels sont le ou les noms qui pourront être porteurs de ce projet. C’est ce que nous sommes en train de faire dans le cadre d’une discussion en interne de manière sereine. Puis nous verrons. Ce que je peux affirmer, c’est que personnellement je manque un peu d’énergie après trois mandats. Je commence à me dire : “ça suffit, je ne suis qu’un être humain”», a-t-il déclaré. Mais M. Benabdallah affirme tout de même que beaucoup de personnes au sein du parti le sollicitent pour rester. «C’est pour cela qu’il y a cette discussion. Je préfère arrêter et partir, mais je dois aussi veiller à ce qu’il y ait une rénovation profonde qui s’opère et une succession dans la tranquillité. Maintenant, on me dit que tant que ce n’est pas garanti, il faudra que tu joues personnellement un rôle pour aller dans ce sens», explique-t-il, en ajoutant qu’il est pris entre le marteau et l’enclume, ne sachant pas encore quelle va être la décision finale du parti. Nabil Benabdallah donne ainsi l’image du responsable qui veut prendre sa retraite politique, mais qui est, en même temps, animé par l’esprit de responsabilité. «Je suis responsable et je suis obligé de tenir compte du fait que je ne peux pas quitter mes fonctions, jeter les clés et leur dire “débrouillez-vous”. La responsabilité m’impose de faire partie de ce processus et de voir à quoi et quand il va aboutir», confirme-t-il.
 

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