Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Festival national du film à Tanger: «Jrada Malha» de Driss Roukhe fait bonne impression

«Jrada Malha» (L’égarée) est le titre du film qui fait partie de la liste des longs métrages en lice pour la compétition officielle du 22e Festival national du film à Tanger. Sa projection, le quatrième jour du festival, a fait bonne impression sur le public de la salle Roxy.

Concernant le titre «Jrada Malha» du film, Driss Roukhe précise qu’il est en relation avec son enfance, quand il faisait avec ses amis des expériences sur les criquets, en leur enlevant les membres et en les enfermant dans une bouteille ; ensuite en les libérant pour voir comment ils vont se comporter et lutter pour voler. «Dans le film, Ranya représente l’un de ces criquets, sur lequel ils ont fait beaucoup d’expériences. Et à chaque fois, ils ont voulu en faire un nouveau personnage, avec des vies différentes. À chaque fois, elle a essayé de lutter pour en sortir, mais ils étaient plus forts qu’elle». Beaucoup de gens ont cru que l’intitulé du film est en relation avec le legs populaire de «Jrada Malha».

«Ce titre représente autre chose beaucoup plus dangereuse que cela. Car, le nom du dossier de la jeune femme Ranya, qui se trouve au centre d’un complot. Celle-ci a été programmée et manipulée par les membres d’une organisation pour servir de cobaye à une expérience menée à des fins bien particulières. Et s’ils réussissent cette expérience, ils peuvent la généraliser sur tout le monde». Pour la suite de l’histoire, Ranya, privée de sa vie et de ses souvenirs avec une mémoire en désordre, décide d’aller à la recherche de sa vraie vie. Une vie perdue dans une machination bien ficelée pour contrôler, diriger et commander. Dans ce film, Roukhe a fait la réalisation et interprété le rôle d’un membre de l’organisation qui travaille sur le dossier de «Jrada Malha». «Peut-être que Driss le personnage n’a pas réussi, mais Driss le réalisateur a réussi», nous confie-t-il. Son film, dit-il, ne fait que rapprocher le public de la réalité que nous vivons et de la manipulation que subit le monde. «Nous ne sommes pas libres de nos actes. Nous sommes comme un produit et un résultat des autres, les plus forts, avec conscience ou sans conscience.

Donc, c’est un jeu dans le monde que nous subissons et que nous ne comprenons pas à cent pour cent. Ce n’est pas une coïncidence, mais il s’avère que ces scénaristes qui font cela sont plus forts que ceux du cinéma». Ce film s’est basé sur plusieurs références dont l’origine, selon lui, vient d’abord de sa vie, de ses études, de sa psychologique, de ce qui se passe dans le monde, entre autres. «Le film a été écrit en plusieurs étapes à huis clos, de mots, de phrases, pour ne pas s’égarer dans le scénario», explique Roukhe. À noter que le premier rôle a été merveilleusement campé par l’actrice Mouna R’miki, sans oublier Fatimazahra Benasser, Adnane Mouhejja et le fameux Abderrahim El Meniari. Ce dernier a assuré qu’il était très content de collaborer avec Roukhe dans ce film. «J’aime bien travailler avec un réalisateur qui a fait du théâtre. Car quand le réalisateur est aussi comédien, il comprend le comédien».

Lisez nos e-Papers