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L'Afrique au centre du débat au Moussem culturel international d’Assilah

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la Fondation du Forum d’Assilah organise jusqu'au 5 novembre, la seconde session de la 43e édition du Moussem culturel international d'Assilah. Cet événement est organisé en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication (Département de la Culture), et la Commune d’Assilah. Des colloques, expositions, ateliers artistiques... sont au programme de l'événement.

L'Afrique au centre du débat au Moussem culturel international d’Assilah
Mohamed Benaissa, secrétaire général de la Fondation du Forum d'Assilah.

Fidèle à son habitude, le Moussem culturel international d’Assilah réunit actuellement des intellectuels et experts marocains et étrangers autour des sujets d’actualité et défis internationaux. Au lancement de la session automnale de sa 43e édition, il a invité le 16 octobre à la Bibliothèque Prince Bandar Ben Sultan, un parterre de chercheurs, hommes de la culture, de la politique et de l'économie de différents pays. C’était l’occasion de rappeler le rôle rayonnant du Moussem mais aussi d’aborder la thématique du premier colloque programmé dans le cadre de la 36e édition de l'Université ouverte Al-Mu’tamid Ibn Abbad : «Les mouvements séparatistes et les organisations régionales en Afrique». Selon le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, le choix de ce thème dénote de l'importance de cet espace d'échange culturel et intellectuel, rappelant que les défis sécuritaires inédits auxquels fait face actuellement le continent africain ne cessent de s'aggraver.

Dans le même contexte, le secrétaire général de la Fondation du Forum d'Assilah, Mohamed Benaissa, a souligné que ce colloque inaugural permet de débattre autour de la réalité politique en Afrique et l’avenir qu’on souhaite avoir. Dans l’objectif de contrecarrer l’environnement du terrorisme dans le continent, ce colloque aborde le phénomène des mouvements séparatistes en Afrique sous l’angle des crises sécuritaires et des politiques et stratégies adoptées par les organisations régionales pour y faire face. M. Benaissa a également rappelé qu'Assilah a été parmi les premières villes à avoir mis l’Afrique au centre de ses débats. La 36e Université ouverte Al-Mu’tamid Ibn Abbad accueille aussi des colloques autour de «la sécurité alimentaire en Afrique à l'ère de la guerre en Ukraine», «le Golfe arabique entre Orient et Occident : la nouvelle question orientale», «l'impact de l'énergie sur les équilibres politiques et économiques internationaux», «la poésie arabe et poétiques du monde du Sud : l’Afrique et l’Amérique latine» et «l’ordre mondial après la guerre d'Ukraine».

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Le Camerounais Paul Dakeyo distingué par le 12e Prix Tchikaya U Tam’si pour la poésie africaine

Le Moussem Culturel international d’Assilah organisera le samedi 29 octobre une cérémonie de remise du «Prix Tchikaya U Tam’si pour la poésie africaine». Et c’est le poète camerounais Paul Dakeyo qui a remporté le titre de la session 2022 (douzième édition). Il a été choisi par un jury présidé par le poète sénégalais Amadou Lamine Sall, lauréat du onzième prix Chicaya U Tam’si. Ce dernier a été accompagné dans sa mission par le poète et romancier marocain Mohamed Achaari, l'écrivain sénégalais Abou Mbow, l'académicien marocain Charafdine Majdouline, ainsi que Mohamed Benaïssa, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Assilah. Né à Bafoussam, au Cameroun, en 1948, Paul Dakeyo est sociologue de formation. Il a publié ses premiers recueils de poésie en 1973. Parmi ses œuvres poétiques «Les barbelés du matin» (Paris, 1973), «Un cri au pluriel» (Paris, 1976), «Chant d’accusation» (Paris, 1976), «Les ombres de la nuit» (Paris, 1994), «Moroni, cet exil» (Yaoundé, 2002), et «Les Voix de l'absence», publiée en collaboration avec Evelyn Vincent (Paris, 2019). Paul DaKeyo appartient à une génération de poètes africains francophones qui ont fait des questions relatives à la libération, la justice et la démocratie dans les pays africains leur cheval de bataille.

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