"Cette année, cette date tombe le 28 juillet. Cela veut dire que durant les 156 jours qu’il reste d’ici le 31 décembre, notre consommation de ressources renouvelables va consister à grignoter le capital naturel de la planète. Cette date est aussi une autre manière de dire que nous consommons 75% davantage que ce que la planète peut produire de manière durable. Formulée différemment, nous consommons autant que si nous avions 1 planète 75 à notre disposition", explique Laetitia Mailhes, porte-parole de Global Footprint Network en France.
Un constat alarmant qui pointe à nouveau du doigt le déficit écologique de notre planète, considéré comme une "dette écologique" de l'humanité à l'égard des ressources naturelles. "En 2022 la date intervient deux mois plus tôt qu'il y'a 20 ans", précise la même source.
Cette date fatidique est calculée en effectuant un ratio entre deux données :
- La biocapacité correspondant la capacité des espaces biologiquement productifs existants à produire les ressources que nous utilisons.
- L'empreinte écologique calculée en fonction de la surface effectivement utilisée chaque année pour assouvir les besoins humains.
Afin de faire reculer la date du jour de dépassement, les deux ONG préconisent trois transformations majeures : réduire la consommation de protéines animales, arrêter la conversion des écosystèmes naturels et transformer les modes de production vers l'agroécologie.