Bourse Casablanca : la confiance des investisseurs risque de s'éroder (AGR)

Après des hausses successives observées post-choc Covid-19, la confiance des investisseurs dans le marché Actions devrait être rompue. Selon les analystes d’Attijari Global Research (AGR), «après avoir atteint un plus haut historique de 67,4 points en octobre 2021, l’AGR Indice de confiance des investisseurs en Bourse (ICIB) corrige de -22,6 points à fin avril 2022 pour ressortir à 44,8 points». Cette baisse s’explique par le changement de perception future des investisseurs qui est passée de la phase d'«Assurance» à la phase d'«Attentisme». Les résultats de cette vingtième édition de l'ICIB font ainsi ressortir une baisse généralisée, toutes catégories confondues, des scores obtenus, soit en dessous de la barre des 50 points. Dans le détail, c’est l’indice des investisseurs individuels qui affiche le plus fort déclin, soit 29,9 points pour s’établir à 45,9 points. Il est suivi par les indices des institutionnels & OPCVM locaux (-23,3 points à 43,1) et des investisseurs étrangers (-18,5 à 45 points). Pour les trois prochains mois, les investisseurs sondés sont à peine 17% à percevoir une hausse de l’indice Masi contre 77% lors de la précédente édition. Ils sont par ailleurs 49% à tabler sur une stabilité des volumes échangés en Bourse (contre 26% précédemment).

Le document souligne également que 60% des investisseurs interrogés se disent prêts à investir une partie de leur «cash» sur le marché Actions contre 65% lors de l’édition passée. AGR note aussi que 63% des questionnés tablent sur des réalisations semestrielles 2022 mitigées pour les sociétés cotées, contre seulement 3% précédemment. Le climat économique général, pour les trois prochains mois, inquiète quant à lui 51% des individus sondés contre 6% auparavant. Toutefois, les investisseurs sont à 43% confiants concernant le contexte politico-social qu’ils estiment sans impact significatif sur le marché Actions durant les mois à venir. 60% des individus sondés considèrent en outre que le contexte géopolitique serait défavorable au cours de la période, contre 15% auparavant. Enfin, pour la majorité des investisseurs (80% contre 18% auparavant), l’environnement international actuel aura un impact défavorable sur le marché Actions.