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Intelligence économique : la méthode «humain-technologie-organisation» pour parer aux incertitudes

La symbiose «humain-technologie-organisation» a fait ses preuves. Les entreprises gagneraient à l’adopter pour assurer leur résilience et leur pérennité dans un contexte marqué par des crises répétitives. Prenant part à la première édition du Campus international d’excellence tenue les 8 et 9 décembre à Dakhla, Dr Mouna El Haddani, enseignante-chercheuse, estime que cette méthode est tellement importante qu’elle devrait être enseignée aux étudiants des universités et établissements d’enseignement supérieur. En voici le détail.

Intelligence économique : la méthode «humain-technologie-organisation» pour parer aux incertitudes

Les chefs d’entreprises sont appelés à revoir leurs pratiques managériales pour assurer leur résilience dans un contexte marqué par des crises répétitives. Les participants à la première édition du Campus international d’excellence, tenue les 8 et 9 décembre à Dakhla, sont convaincus qu’il était temps d’oser le changement et surtout de s’ouvrir à de nouvelles méthodes qui ont fait leurs preuves dans le monde, comme celle dite «humain-technologie-organisation». Cette méthode a été défendue par Dr Mouna El Haddani, enseignante-chercheuse à l’Université d’Angers en France.

Approchée par «Le Matin», cette experte en intelligence compétitive considère que la mondialisation et l’innovation mobilisent, depuis des décennies, les choix de spécialisation pour les entreprises. «Celles-ci sont aujourd’hui plus que jamais dans la nécessité d’adopter de nouvelles méthodes et stratégies dépassant la dualité classique et la compétitivité prix en vue de se faire une place dans un contexte mondial dont le mot d’ordre est l’incertitude», souligne-t-elle. Et d’ajouter que la particularité de la symbiose «humain-technologie-organisation» réside dans le fait que cette méthode fait appel à tout le cycle de l’intelligence économique qui place l’information dans un cadre systémique et la relie à l’action. Méthodologiquement, explique-t-elle, cette approche peut être qualifiée comme étant un mode d’action qui se base sur la gestion proactive de l’information dans tous ses états. «Ce modèle, qui a d’ailleurs été testé dans des structures marocaines, permet d’obtenir des dispositifs réellement opérationnels, qui se diffusent dans les pratiques managériales de l’organisation et favorisent l’adoption et l’absorption d’un plus grand nombre d’innovations organisationnelles», ajoute-t-elle.

Un regroupement de toutes les formes de l’intelligence

Selon Dr El Haddani, l’approche «humain-technologie-organisation» regroupe toutes les formes d’intelligence, allant de l’intelligence humaine jusqu’à l’intelligence d’entreprise en passant par l’intelligence relationnelle, émotionnelle et celle dite partagée. En effet, précise-t-elle, cette méthode permet d’adopter un nouveau mode de pensée et de mener des analyses prospectives en incertitude et un nouveau mode d’action réfléchie qui sait tirer parti des incertitudes. Le but étant, poursuit-elle, d’améliorer l’efficience et l’efficacité des procédés organisationnels, ce qui permettrait à la firme de découvrir ses propres limites tout en impliquant l’ensemble des parties prenantes. L’experte tient à souligner, dans une déclaration accordée au «Matin», que cette méthode est le fruit d’observations, de modélisations et d’expérimentations issues du terrain marocain s’apparentant aux théories intermédiaires fondées». «Ce modèle systémique intégrant les dimensions humaine, technique et organisationnelle est reproductible si on l’adapte à la taille, à la culture à la structure des entreprises marocaines», précise-t-elle.

L’implication des universités, une priorité

Comme pour toutes les méthodes de management, celle de la symbiose «humain-technologie-organisation» devrait être enseignée au niveau des entreprises et des établissements. Dr El Haddani a tenu à rappeler que les étudiants d’enseignement supérieur sont les futurs chefs d’entreprise, d’où l’intérêt de leur inculquer les bonnes pratiques managériales. Dans ce sens, l’experte a rappelé l’importance de la collaboration entre les entreprises et les scientifiques. Une collaboration qui permet, sans nul doute, d’encourager les jeunes à emprunter le chemin de la recherche scientifique, véritable pilier du développement des pays émergents.
 

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