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«Une batterie de mesures a été mise en place par le gouvernement pour limiter l'impact du changement du cours des prix sur le plan international et les spéculations au niveau du marché local», a indiqué Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Économie et des finances. Répondant à une question écrite posée par le parti du Rassemblement national des indépendants au sein de la Chambre des représentants, Mme Alaoui a rappelé que le gouvernement est déterminé à préserver et soutenir le pouvoir d'achat des citoyens.
Dans ce sens, une série de mesures a été élaborée pour faire face à la hausse des prix. Il s'agit notamment de la suspension des droits de douane sur le blé dur et le blé tendre à partir du 1er novembre 2021 et la poursuite de la suspension des mêmes droits sur les importations des légumineuses et du beurre. La ministre a également évoqué la mobilisation d'une subvention supplémentaire au profit des importateurs afin de garantir la stabilité du prix du blé et ses dérivés. Outre ces mesures, le gouvernement veille, selon Mme Fettah Alaoui, à garantir un bon approvisionnement du marché, soulignant que tous les biens de consommation produits au Maroc sont disponibles au même prix, voire à un prix inférieur.
Dans ce sens, la ministre a rappelé que le gouvernement dispose de mécanismes pour suivre et identifier les éventuels dysfonctionnements du marché, parmi lesquels figure le Comité ministériel mixte chargé du suivi et du contrôle des prix qui joue un rôle essentiel dans l'évaluation de l'état d'approvisionnement du marché. Cette entité, qui se réunit une fois par mois, intensifiera ses réunions selon la ministre pour surmonter cette conjoncture exceptionnelle en luttant contre les marges de bénéfice non justifiés et en prenant les mesures nécessaires pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens.
Par ailleurs, abordant la hausse des prix des produits importés, la ministre a indiqué que cette envolée est liée à la conjoncture et au contexte mondial. «Après un fort ralentissement, l'économie mondiale a connu une reprise en 2021, partout dans le globe, ce qui a induit une demande pressante sur les matières premières ainsi qu'une concurrence entre les économies», a-t-elle fait observer, ajoutant qu'afin de garantir la stabilité du prix des matières subventionnées, à savoir la farine, le sucre et le gaz butane, le gouvernement a procédé à l'augmentation du budget alloué à la Caisse de compensation qui a atteint 16 milliards de dirhams cette année.
